La journée du premier mai a été historique. Avec plus de 2,3 millions de manifestant⋅es dans les rues, le monde du travail et la jeunesse ont montré que la colère était loin d’être apaisée, contrairement au plan de Macron. Depuis, les casserolades et les rassemblements continuent, et la journée du 8 mai a à nouveau montré un Macron plus détesté et isolé que jamais.

Face à cet approfondissement de la crise politique, le gouvernement a opéré un nouveau saut dans la répression. Après des semaines d’interpellations massives depuis le 49.3, ce sont à nouveau plus de 500 personnes qui ont été interpellées le premier mai, dont un tiers ont été relâchées sans poursuites. À Toulouse, un étudiant du Mirail a été condamné à 6 mois de sursis et 400 euros de dommages et intérêts après avoir passé quatre jours en détention provisoire.

À Paris, cinq manifestant⋅es ont été placé⋅es en détention provisoire après avoir été interpellé⋅es et ont donc passé huit jours en prison. Ces détentions provisoires et interpellations massives sont par ailleurs l’occasion de mettre en place un fichage généralisé de celles et ceux qui se mobilisent, avec des demandes systématiques de donner ses codes de téléphone et ses empreintes, sous peine d’écoper de poursuites lourdes.

Ce mardi se tenait l’audience des cinq manifestant⋅es placé⋅es en détention provisoire au Tribunal de grande instance de Paris. Sur les cinq, quatre ont été relâché⋅es avec un contrôle judiciaire et le dernier restera en détention provisoire jusqu’à son procès, qui doit normalement se tenir en juin.

Cette répression scandaleuse s’inscrit dans la droite lignée de tous les outils répressifs déployés par le gouvernement pour briser la détermination de celles et ceux qui se battent depuis quatre mois contre la réforme des retraites. Après le 49-3, les menaces de dissolution d’organisations, l’offensive contre les migrants à Mayotte, les violences policières et les poursuites judiciaires : l’Etat opère un renforcement autoritaire pour mater la contestation et tenter de sortir de la crise.

Dans ce cadre, c’est tout un système, où les étudiant⋅es crèvent la dalle, où les lycéen⋅nes se font gazer et menotter pendant que le gouvernement promulgue une loi rejetée par la majorité de la population, qui doit être remis en cause. Ce sont les violences policières et la justice de classe, les violences d’État et l’anti-démocratisme de la Vème République que nous combattons.

Face à la répression, il va falloir organiser la solidarité pour exiger la libération et la relaxe de tou⋅tes les manifestant⋅es interpellé⋅es. Le Poing Levé organise en ce sens une grande campagne contre la répression pour recenser les cas et les victimes et organiser la solidarité la plus large possible. Contacte-nous si tu as vécu un cas de répression et que tu veux témoigner !

Nous appelons à rejoindre tous les rassemblements contre la répression !