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Campagne nationale

GAV, procès, contraventions : Le Poing Levé recense les cas de répression pour organiser la solidarité !

Face à la violence d’État de plus en plus décomplexée qui s’est abattue sur des milliers de jeunes, Le Poing Levé, en collaboration avec le Collectif d’Action Judiciaire, lance une campagne nationale contre la répression. Nous souhaitons recenser tous les jeunes arrêtés dans le cadre de la mobilisation, fournir une aide juridique, relayer des témoignages, et construire la solidarité la plus large possible pour préparer la riposte : contactez-nous !

Le Poing Levé

28 avril 2023

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GAV, procès, contraventions : Le Poing Levé recense les cas de répression pour organiser la solidarité !

Depuis le 19 janvier et le début de la mobilisation contre la réforme des retraites, la répression a été une des réponses principales du gouvernement pour tenter de contenir la colère inédite qui s’est exprimée avec les réquisitions de grévistes, les multiples expulsions d’étudiants occupant leur université, les déblocages de lycée et plus généralement avec les centaines et centaines d’interpellations en manifestation et les violences policières qui les accompagne.

Dans la continuité de ces violences policières, la répression judiciaire est importante et de nombreuses personnes sont poursuivies par l’État, qui cherche à en faire des exemples pour briser la détermination de celles et ceux qui ont lutté pendant plus de trois mois et continuent de vouloir en découdre face à Macron.

Un gouvernement isolé politiquement qui n’a que la répression et la criminalisation du mouvement social comme réponse

En effet, ce mouvement a été l’occasion d’un saut autoritaire du gouvernement important. D’abord sur un terrain institutionnel, où le gouvernement a usé de tous les mécanismes les plus anti-démocratiques de la Vème république avec l’utilisation de l’article 47-1 puis du 49.3. Mais aussi et surtout en termes de répression du mouvement.

Dès les premières semaines, on a pu voir des étudiants se faire expulser de leur université comme à Strasbourg, de la même manière, de nombreux blocages lycéens ont été réprimé par la police et des dizaines de jeunes ont été placé en garde-à-vue, symptôme d’un gouvernement craignant une explosion de la colère dans la jeunesse. Du côté des grèves, reconductibles notamment, c’est par les réquisitions que le gouvernement a répondu, quand ce n’est pas par la matraque et le LDB. Et cette répression s’est amplifiée et décomplexée au fur et à mesure de la mobilisation, et notamment après l’utilisation du 49.3 par le gouvernement le 16 mars.

Le soir même, place de la concorde et partout en France, les premiers arrêtés d’interdiction de manifester ont commencé à pleuvoir et les manifestations et rassemblements spontanés ont été très sévèrement réprimé, avec des centaines d’interpellations au coup de filet par la police. Une semaine après, lors de la manifestation du 23 mars, un cheminot et une AESH ont été éborgné. La manifestation à Saint Soline a été le point d’orgue de ce saut dans la répression, avec deux manifestants qui ont frôlé la mort. L’un d’eux est toujours dans le coma.

Mais plus profondément, c’est à une véritable criminalisation du mouvement social à laquelle on a assisté et qui continue aujourd’hui encore. En l’occurrence, des manifestants ont écopé de peine de prison ferme de plusieurs mois ou années, d’autres avec du sursis, certains de mise sous contrôle judiciaire, d’interdiction de manifestation, de lourdes amendes, etc. Même des mineurs, en l’occurrence des lycéens, sont actuellement poursuivis par la justice pour avoir bloqué leur lieu d’études.

En parallèle, le gouvernement cherche à dissoudre des organisations du mouvement social, à l’instar des Soulèvements de la terre ou de la Défense Collective à Rennes. Ainsi, au-delà de la répression policière, il y a tout un volet de répression judiciaire et administrative qui s’est abattue contre le mouvement. Dans un autre genre, Darmanin a menacé de réviser les subventions de la Ligue des droits de l’Homme.

Pour continuer à lutter contre le gouvernement, se solidariser de tous les réprimés est un enjeu crucial

Dans ce contexte, alors que 64% de la population veut continuer le combat et que le 1er mai peut être un point d’appui pour un rebond de la mobilisation, le silence médiatique de l’intersyndicale sur le sujet est glaçant. Pas une fois les dirigeants de l’intersyndicale n’ont cherché à dénoncer la répression qu’on subit les manifestants, ceux-là même qu’ils appellent à descendre dans la rue depuis trois mois. De la même manière, l’intersyndicale ne s’est jamais rendue devant un commissariat ou un tribunal pour exiger la relaxe d’un manifestant.

Pourtant, face à un tel degré de répression, c’est un enjeu crucial pour notre camp d’être exemplaire sur cette question et de se solidariser largement de tous les réprimés, et ce d’autant plus alors que l’autoritarisme ne va cesser de monter à mesure que le pouvoir va se délégitimer.

Heureusement, de nombreux rassemblements et démonstration de solidarité ont été impulsés par les manifestants eux-mêmes. On a pu voir des blocus de lycée en solidarité avec les lycéens de Conflans Saint Honorine qui avait été réprimé très violemment. L’interfac parisienne a organisé un rassemblement de solidarité avec les élèves du lycée Racine, très fortement réprimés et dont deux élèves ont des procès. De nombreux rassemblements ont été appelés sur les réseaux sociaux devant les commissariats et des collectifs contre la répression ont été créés.

De la même manière, avec Le poing Levé, nous avons participé à de nombreux rassemblements de soutien ou été à leur initiative, comme ce fut le cas pour notre camarade Léo le 18 mars, qui avait placé en garde à vue suite à une manifestation avant d’être déféré au tribunal judiciaire de Paris. Celui également d’un jeune militant du Poing Levé, en classe de troisième, qui avait été placé en garde à vue presque 24H. Ou encore pour le rassemblement en soutien aux deux lycéens de Racine, Justin et Clément, qui sont passés une première fois au tribunal ce mois-ci.

GAV, procès, contraventions : face à la répression judiciaire, contacte Le Poing Levé !

Pour faire face à la répression et notamment aux poursuites judiciaires, Le Poing Levé lance en lien avec le Collectif d’Action Judiciaire (CAJ) une campagne nationale de recensement des cas de poursuites judiciaires contre des jeunes afin de fournir une aide juridique, relayer des témoignages, et construire la solidarité la plus large possible pour préparer la riposte.

Si vous êtes concerné•e contactez-nous et remplissez ce formulaire ! (Lien du formulaire ici.)


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