Après une opération chirurgicale apparemment sans complication, Maryse Rabah-Otmani , mère de deux enfants, rentre chez elle « faible, nauséeuse, souffrant de douleurs » d’après un proche. Ce qui paraissait comme des symptômes normaux après une opération empire rapidement : malgré des antidouleurs à base d’opiacés (relativement puissants), la douleur empire. Ce n’est que quatre jours plus tard qu’elle appelle le 15, pour se faire emmener aux urgences.

Sous-estimant la gravité du cas, l’opératrice du Samu décide de ne pas envoyer d’équipe médicale, et lui demande si elle peut se faire amener aux urgences par un proche, ce qui est le cas. Sur le chemin de l’hôpital, celle-ci est victime d’un malaise, vomit, et perd connaissance. Arrivant peu après à l’hôpital, l’équipe médicale ne constate plus de signe de vie, et s’évertue de la réanimer pendant près de 45 minutes, en vain.

Une plainte à été déposée contre X par la famille pour « homicide involontaire », qui a été transmise au service régional de police judiciaire de Nancy. Le rapport médico-légal n’a pas encore été rendu public.

Bien que l’on ne connaisse pas les détails exacts de ce drame, le fait que l’opératrice du Samu demande à la famille d’emmener une malade aux urgences elle-même plutôt que d’aller la chercher en ambulance est significatif : le manque de moyens alloués à la santé se fait de plus en plus visible. Et pour cause : dans sa politique de coupe budgétaire massive dans le public, le gouvernement Macron a fait une économie de près d’un milliard d’euros en 2018 sur le dos des établissements de santé publique.

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