Un mois après le début de l’invasion russe en Ukraine, les conséquences tragiques de la guerre ne cessent d’augmenter : avec plus de trois millions de personnes qui ont dû quitter le pays, les morts ou encore la destruction de villes entières. Avec l’avancée de la guerre, les souffrances et la destruction augmentent, mais aussi les menaces d’utilisation des armes chimiques et nucléaires, qui représenteraient une menace contre toute l’humanité.

C’est dans ce contexte, qu’une Assemblée Populaire contre la guerre s’est créée à Madrid. Cette initiative récente rassemble des dizaines d’organisations sociales, syndicales, politiques, écologistes, féministes, anti-militaires… Elle revendique une politique anti-guerre qui dise non à « une guerre qui est le produit du nationalisme réactionnaire de Poutine et de l’expansionnisme impérialiste de l’OTAN, une structure au service des guerres et des intérêts des puissances occidentales, en particulier des États-Unis ».

L’Assemblée appelle à « l’arrêt immédiat et inconditionnel de l’invasion de l’Ukraine par Poutine et au retrait immédiat des troupes russes », tout en soutenant « l’accueil de tous les réfugiés et leur régularisation immédiate, de cette guerre mais aussi des migrants d’autres régions du monde ». Le groupe rejette « le double langage et l’hypocrisie de l’UE et du gouvernement espagnol, qui maintiennent des politiques racistes et xénophobes à ses frontières ».

Un constat qui fait largement écho à l’hypocrisie ambiante en France, où les gouvernements revendiquent l’accueil des réfugiés ukrainiens alors que ce sont les mêmes qui font que la Méditerranée est un véritable cimetière aujourd’hui, qui appliquent des politiques anti-immigrations.

Comme l’affirme clairement l’Assemblée Populaire, « aucune solution progressiste à ce conflit ne viendra de l’OTAN et de l’ingérence impérialiste ». Ainsi, elle se prononce « contre une nouvelle augmentation des budgets militaires et le réarmement des Etats européens », et dénonce notamment « la décision du gouvernement ’progressiste’ de Pedro Sánchez de rejoindre la vague militariste, en augmentant le budget des dépenses militaires pour ’se conformer’ aux 2% du PIB demandés par l’OTAN.  »

« Toute l’histoire du 20e siècle nous rappelle à quel genre de catastrophes conduit cette escalade militaire. Et nous sommes également bien conscients des conséquences de l’intervention des états impérialistes en Irak, en Afghanistan, au Yémen et dans d’autres régions, où leurs armées ont fait des centaines de milliers de morts. Et que dans le même temps l’Occident ferme les yeux sur l’occupation criminelle de l’État d’Israël en Palestine », déclare-t-elle.