Alors que la production des huit raffineries que compte le pays est actuellement totalement ou partiellement arrêtée, et que le gouvernement montre ses dents délogeant de manière extrêmement violente les blocages des grévistes et en pratiquant des séquestrations de militants CGT comme à la Fos-sur-Mer, il est plus que nécessaire de tenir face à l’entêtement et à la violence de l’exécutif. Valls l’a redit ce matin, il ne cédera pas sur la loi travail. Derrière ce que le gouvernement veut bien avouer aux médias, la peur et l’inquiétude qui monte parmi ses rangs est de plus en plus palpable. La violence utilisée à la Fos-sur-Mer et les mesures qui bafouent largement le droit de grève des travailleurs en sont révélatrices.

En effet, le Medef, comme le groupe Total et le gouvernement commence à s’inquiéter des pertes économiques liées à la grève (de l’ordre de 5 à 6 millions par jour selon les estimations basées sur la grève des raffineries lors de la réforme des retraites de 2010 pour Total), une perte qui, en réalité ne représente pas plus d’une goutte dans les milliards brassés par le géant pétrolier. Cependant, si le géant pétrolier a derrière lui des milliards pour « tenir » et éponger les difficultés liées à la grève, ce n’est pas le cas des grévistes raffineurs pour qui la durée de la grève ne dépend pas seulement de leur seule détermination à obtenir le retrait de la loi travail, mais également de la capacité à faire suivre le porte-monnaie.

Tandis que le gouvernement, de plus en plus inquiet, joue l’entêtement, il faut faire tenir et surtout amplifier la grève. Aux précaires, destitués de fait du droit de grève, et à tous ceux qui sont solidaires sans pouvoir participer activement au mouvement de grève, reste la possibilité de soutenir financièrement les grévistes. Mais le meilleur moyen de les soutenir, c’est encore de se mettre soi-même en grève. En effet, comme le rappelle Eric Sellini, coordinateur CGT du groupe TOTAL, le véritable enjeu, c’est « que toutes les boites cessent le travail », et d’obtenir « un effet boule de neige » afin d’instaurer un rapport de force suffisant pour faire reculer le gouvernement.

Dans ce cadre, la CGT info’com vient de lancer un appel à la solidarité financière pour soutenir les salariés en lutte soit par une contribution en ligne, soit par un bulletin accompagné d’un chèque remplie à l’ordre Info’com. Soutenons les grévistes ! vive la grève, la force des travailleurs et la hantise du gouvernement !