Le jeudi 8 février, l’intersyndicale FO, CGT et SUD appelait à la grève les 1600 salariés de la Caisse d’Épargne travaillant sur le secteur Midi-Pyrénées. Les travailleurs du géant bancaire étaient mobilisés pour les salaires et contester les augmentations proposées par la direction dans le cadre des NAO (négociations annuelle obligatoires).

Comme l’explique Joëlle Pocino, élue SUD au CSE Caisse d’Épargne Midi-Pyrénées : « On avait déjà manifesté notre mécontentement, deux jours après la dernière réunion de NAO. On avait fait un débrayage de deux heures le jeudi 25 janvier qui avait été suivi par 35 à 40 % des salariés. La direction n’a toujours pas réagi donc on a appelé à la grève ce jeudi 8 février, et la mobilisation a été très suivie, encore plus que le précédent débrayage ».

À l’origine de la colère des salariés, ce sont les propositions ridicules d’augmentation dans le cadre des NAO. En effet, la direction n’a proposé que 1,7 % d’augmentation générale alors que l’inflation sur l’année passée s’élève à près de 5 %. Ajouté à cela, la direction propose 2 % d’augmentation individuelle « des augmentations qui ne profite qu’à quelques salariés choisit par les directeurs d’agences et de services. Les augmentations individuelles ça sert surtout à faire marcher à la carotte les salariés et à maintenir une pression commerciale insoutenable » dénonce la syndicaliste SUD.

Face à ces augmentations en dessous de l’inflation, aucun syndicat n’a signé l’accord salariale issue des NAO sur la zone Midi-Pyrénées. Ces derniers demandent tous à ce que des négociations soient rouverte, mais la direction continue de faire la sourde oreille. « Il y a l’image que dans les banques il n’y a pas de problème de paye, mais vu les bénéfices qui sont dégagés, on voit bien que ce qui est gagné n’est pas bien partagé. Les jeunes qui rentrent sont à 1 500 euros nets par mois » explique Joëlle avant d’ajouter : « les conditions de travail se dégradent aussi, avec des manque d’effectifs dans les agences et un taux élevé de démission, beaucoup de salariés subissent la pression à faire du chiffre ».

Alors que l’inflation s’est maintenue à près de 5% sur l’année 2023, les expressions de colères sur les salaires se multiplient dans différentes entreprises à l’instar de Lidl, La Poste, Safran ou encore de la SNCF. Les salaires qui ne suivent pas l’inflation constituent ainsi la préoccupation cruciale pour tous les travailleurs actuellement. Une situation qui montre toute l’importance d’une mobilisation nationale sur les salaires qui se fixe la perspective d’arracher des revendications offensives telles que l’indexation des salaires sur l’inflation ainsi que leur augmentation de 400€ pour tous.