Crédits photo : AFP / Denis Charlet

Ce dimanche soir, Elisabeth Borne était l’invitée du 20h de TF1. Face à la grève des raffineurs, dans laquelle le gouvernement est main dans la main avec la direction de Total, la première ministre s’est voulue mesurer expliquant que « la réquisition n’est pas un outil banal » et évoquant de nouvelles réquisitions « s’il y a des situations très tendues demain. » Un discours cherchant à montrer des signes d’apaisement, mais bien loin de la réalité.

En effet, ce lundi matin, l’État a réquisitionné un nouveau site pétrolier en grève, la raffinerie de Feyzin. « Le ministère de la Transition énergétique a fait savoir que la réquisition du dépôt nordiste de Mardyck était reconduite depuis 6 heures ce matin et que celle de Feyzin débutait à 14 heures » rapporte ainsi l’AFP.

D’après des sources syndicales interrogées par Révolution Permanente, au moins un salarié aurait reçu la visite de la police dans le cadre de cette réquisition qui concernerait 7 salariés. L’information de cette réquisition a par ailleurs été découverte par les salariés et organisations syndicales dans la presse ce matin, Total n’ayant communiqué aucune information à ce sujet. Finalement, les salariés concernés pointeraient les conséquences psychologiques lourdes d’une telle mesure.

Avec ces nouvelles réquisitions, qui viennent s’ajouter à celles qui touchent le dépôt de Flandres et celles qui ont brisé la grève à ExxonMobil, le gouvernement poursuit son offensive contre le droit de grève, main dans la main avec Total. Une offensive par ailleurs approuvée par les tribunaux la semaine dernière, soulignant à quel point le gouvernement, la justice et le patronat font front contre les revendications et la mobilisation légitime des raffineurs.

Face à ces nouvelles réquisitions, le mouvement ouvrier doit continuer de se solidariser et renforcer ses appels à la mobilisations ! Face aux réquisitions, la meilleure des réponses est de construire la mobilisation du 18 octobre comme un point d’appui pour l’extension du mouvement, pour refuser de payer la crise, arracher des augmentations de salaires et leur indexation sur l’inflation, et faire reculer Macron et sa clique qui tentent de briser nos luttes et préparent des contre-réformes d’ampleur.