×

Palestine

La trêve à Gaza prolongée de 48h mais Netanyahou confirme que la guerre va se poursuivre

A la suite des pressions de plusieurs pays, la trêve partielle de quatre jours à Gaza, qui devait expirer ce lundi, a été prolongée de quelques jours. Il ne s'agit cependant pas d'un cessez-le-feu définitif et Netanyahu a confirmé qu’il comptait bien poursuivre le massacre.

Rédaction internationale

27 novembre 2023

Facebook Twitter
La trêve à Gaza prolongée de 48h mais Netanyahou confirme que la guerre va se poursuivre

Ce lundi marque le quatrième et dernier jour de la trêve limitée qui avait été négociée entre Israël et le Hamas avec la médiation de différents gouvernements et pour laquelle un échange d’otages contre des prisonniers palestiniens avait eu lieu. Israël avait déjà annoncé son intention de poursuivre la guerre dès la fin de l’accord et a en effet continué ses attaques contre la population de Gaza qui voulait rentrer chez elle dans le nord de la bande, tout en poursuivant ses raids, persécutions et assassinats contre la population de Cisjordanie, définis comme un territoire « hors trêve » par l’Etat sioniste. Israël est même allé jusqu’à attaquer des groupes de Palestiniens et de journalistes qui attendaient la libération de leurs proches détenus dans les prisons israéliennes depuis des années.

Cependant, quelques heures après la fin de la trêve partielle, les tentatives du Qatar et de l’Égypte pour la prolonger ont repris. Ces efforts ont été rejoints par les États-Unis et l’Union européenne, qui, sous la pression de la rue et de l’opposition interne, ont cherché à prolonger la trêve de quelques jours, sans toutefois proposer de solution de fond. De son côté, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés a appelé à un cessez-le-feu définitif.

Dimanche, au troisième jour de l’échange d’otages contre des prisonniers, le Hamas a retardé l’opération de quelques heures, affirmant qu’Israël ne respectait pas le pacte qui l’obligeait à libérer en priorité les femmes et les mineurs emprisonnés depuis le plus longtemps.

Un autre point qui avait entravé l’accord était le faible nombre de camions d’aide humanitaire entrés à Gaza entre vendredi et samedi, ce qui a été partiellement réglé dimanche avec l’entrée de 200 véhicules.

Enfin, ce lundi le Qatar a annoncé qu’un nouvel accord avait été conclu pour prolonger la trêve de 48 heures.

Netanyahou se rend à Gaza et annonce qu’il poursuivra le massacre

Dimanche, le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’est rendu dans la bande de Gaza pour la première fois depuis le début des attaques israéliennes. Il a assuré que ses troupes reprendraient l’offensive jusqu’à ce que le groupe Hamas soit "anéanti" à la fin du cessez-le-feu temporaire.

« Nous avons trois objectifs pour cette guerre : éliminer le Hamas, récupérer tous nos otages et garantir que Gaza ne sera plus jamais une menace pour l’État d’Israël », a-t-il déclaré lors d’une visite de la bande de Gaza.

Son objectif est de faire comprendre au monde que, malgré les pressions, il n’est pas prêt à un cessez-le-feu définitif et que son but est de poursuivre le génocide qui se déroule dans la bande de Gaza depuis le début du mois d’octobre. Mais la tâche n’est pas aisée. Les mobilisations contre l’ampleur du massacre se multiplient partout dans le monde, et nombre des gouvernements amis d’Israël commencent à avoir des problèmes internes en raison de leur soutien inconditionnel. En Israël également, Netanyahou perd un peu du poids politique qu’il avait récupéré lorsqu’il a commencé les attaques. Les familles des otages elles-mêmes considèrent que, jusqu’à présent, le meilleur moyen d’obtenir leur libération était la trêve plutôt que les bombardements brutaux qui ont dévasté toute la bande de Gaza en vain.

Le Hamas pour sa part a publié une déclaration exprimant sa volonté de prolonger l’accord au-delà des quatre jours initialement prévus.

« Le Mouvement de la résistance islamique Hamas cherche à prolonger la trêve après la fin de la période de quatre jours, en cherchant sérieusement à augmenter le nombre de détenus libérés, comme le prévoit l’accord de trêve humanitaire », a-t-il annoncé sur Telegram.

Netanyahou a donc été contraint d’accepter la possibilité d’une prolongation partielle de la trêve. Dimanche cependant, après une rencontre avec le président américain Joe Biden, il toutefois ajouté qu’après ce cessez-le-feu temporaire, Israël continuerait à attaquer avec force jusqu’à ce que ses « objectifs de guerre » soient atteints.

Jusqu’au cessez-le-feu de vendredi, les bombardements et l’assaut israéliens sur la bande de Gaza avaient coûté la vie à plus de 14 800 Palestiniens selon les autorités, et plus de 7 000 personnes seraient portées disparues sous les décombres.


Facebook Twitter
Interview d'une étudiante de Columbia : « les campements doivent s'étendre à l'ensemble du pays »

Interview d’une étudiante de Columbia : « les campements doivent s’étendre à l’ensemble du pays »

Invasion de Rafah : une nouvelle étape dans le génocide des Palestiniens

Invasion de Rafah : une nouvelle étape dans le génocide des Palestiniens

Du Vietnam à la Palestine ? En 1968, l'occupation de Columbia enflammait les campus américains

Du Vietnam à la Palestine ? En 1968, l’occupation de Columbia enflammait les campus américains

Netanyahou compare les étudiants américains pro-Palestine aux nazis dans les années 1930

Netanyahou compare les étudiants américains pro-Palestine aux nazis dans les années 1930

Hongrie : 4 antifascistes menacés de jusqu'à 24 ans de prison ferme pour leur lutte contre des néo-nazis

Hongrie : 4 antifascistes menacés de jusqu’à 24 ans de prison ferme pour leur lutte contre des néo-nazis

Etats-Unis : la mobilisation de la jeunesse étudiante attise les difficultés de Biden

Etats-Unis : la mobilisation de la jeunesse étudiante attise les difficultés de Biden

Mumia Abu Jamal, plus vieux prisonnier politique du monde, fête ses 70 ans dans les prisons américaines

Mumia Abu Jamal, plus vieux prisonnier politique du monde, fête ses 70 ans dans les prisons américaines

Surenchère xénophobe : La déportation des migrants vers le Rwanda adoptée au Royaume-Uni

Surenchère xénophobe : La déportation des migrants vers le Rwanda adoptée au Royaume-Uni