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Si Emmanuel Macron avait réussi à faire taire la fronde interne à La République En Marche pour imposer la loi Asile et migration, certains députés de la majorité à l’Assemblée Nationale n’ont pas voté pour le texte. C’est alors qu’un mystérieux groupuscule d’extrême droite, le « collectif patriotique 732 » a envoyé un courrier à trois députés LREM, les traitant de « collabos » digne de la seconde guerre mondiale et les menaçant ouvertement de mort. François-Michel Lambert, l’un des députés visé, a décidé de dévoiler le courrier sur Twitter.

Ces menaces de mort sont assez explicites sur les velléités nouvelles de l’extrême droite, qui après avoir menacé des députés de mort, a attaqué des étudiants en lutte ou, plus récemment encore, mené une opération anti-migrants dans les Alpes, avec la caution du gouvernement.

Mais cette épisode est aussi explicite sur le contenu même du texte de loi, qui a apparemment séduit jusqu’au groupuscule d’extrême droite, témoignant par là de sa nature ultra réactionnaire, répressive et anti-migrant. Une forte droitisation de la ligne de l’exécutif, avec un Gérard Collomb en première ligne pour promouvoir le volet le plus ouvertement réactionnaire de la politique macronienne.