Cela fait trois semaines qu’on est en grève sauvage. La direction menace de nous sanctionner. On voulait faire la démonstration ce jeudi qu’on ne sortira pas de cette grève, qu’on ne retournera pas à une situation normale avec des menaces de sanctions” explique Clément, gréviste, sur le piquet du Technicentre de Châtillon.

En grève “sauvage” sans préavis depuis le 18 mars, les cheminots du Technicentre de Châtillon ont reçu récemment 300 demandes d’explications adressées aux grévistes. Une tentative de la direction de la SNCF pour éteindre la grève.

Sur le piquet ce jeudi, plusieurs dizaines de soutiens ont répondu à l’appel des grévistes et sont venus exprimer leur solidarité. Parmi eux des musiciens, des étudiants de plusieurs universités parisiennes dont une délégation de l’antenne Saint Charles de Paris 1. Des ateliers banderoles et un concert sont organisés. « L’idée c’est de soutenir les caisses de grèves mais aussi de se donner du temps pour s’organiser, se rencontrer » explique Alex, militant du collectif la Clef Revival, à l’initiative de projections au profit des caisses de grèves ces dernières semaines.

Après un piquet festif et solidaire, les grévistes et leurs soutiens ont rejoint l’AG de la Gare Montparnasse. « La direction nous a envoyé 200 demandes d’explication. On est allés les leur rendre tous ensemble hier en leur disant qu’on reprendrait le boulot. Aujourd’hui on voulait faire passer un nouveau message » raconte Clément.

Une démonstration combative dans un contexte d’offensive autoritaire à l’encontre du mouvement contre la réforme des retraites dans son ensemble, dans la rue et sur les piquets de grève. Face à la répression, et pour soutenir ceux qui montrent la voie de la victoire face au gouvernement, celle de la grève reconductible, soutenons leur caisse de grève !