Crédit photo : O Phil Des Contrastes

Alors que la question de la grève chez Total et ExxonMobil commence à faire les gros titres, le syndicat SUD Rail Paris Nord a récemment publié un communiqué de soutien à la mobilisation. « Nous apportons tout notre soutien aux raffineurs en grève et nous appelons les cheminots et cheminotes, ainsi que l’ensemble des travailleurs à être solidaires, à donner à leurs caisses de grève pour qu’ils puissent tenir » affirme celui-ci.

Les cheminot·e·s soulignent par ailleurs à quel point « la question des salaires, de l’inflation et du partage des richesses touche l’ensemble du monde du travail ». Dans ce cadre, et alors que le gouvernement veut passer en force sur les retraites, ils appellent à la « construction d’un plan de bataille pour gagner, pour lutter tous ensemble, raffineurs, cheminots et travailleurs de tous les secteurs ! »

Un appel au combat déterminé, qui montre combien la lutte des raffineurs peut montrer la voie à l’ensemble du monde du travail pour les salaires. Comme l’affirment les cheminots de Paris Nord, lorsque les travailleurs s’arrêtent, tout s’arrête.

Les grèves des raffineries doivent faire tache d’huile et entraîner d’autres secteurs, comme les cheminots, dans une bataille générale pour les salaires ! Un message d’autant plus important que la direction de la SNCF tente de semer la division en sanctionnant les retards des travailleurs occasionnés par la pénurie de carburant.

Dans un communiqué publié ce week-end, la Fédération SUD Rail dénonce en effet le refus de la direction de la SNCF de ne pas sanctionner les cheminots en cas d’impossibilité de venir au travail faute d’essence, celle-ci se contentant de rappeler que « le trajet domicile-travail est de la responsabilité des agents qui se doivent d’être à l’heure ». Une attitude face à laquelle la fédération a elle aussi choisi d’apporter son soutien aux raffineurs en lutte pour les salaires.

Le communiqué de solidarité des cheminot·e·s de SUD Rail Paris Nord et le refus des tentatives de division entre travailleurs du rail et raffineurs montrent combien la lutte des raffineurs fait écho aux préoccupations de l’ensemble du monde du travail.

Comme le souligne le premier communiqué, à un moment où l’inflation continue de grimper et où le gouvernement met sur la table le passage en force de la réforme des retraites, il est plus que jamais nécessaire de poser la nécessité d’une lutte d’ensemble autour d’un programme pour l’ensemble des travailleurs. En ce sens, les cheminot·e·s défendent la nécessité de lutter pour une « augmentation de 400 euros pour tous et toutes, mais aussi l’indexation des salaires sur l’inflation, seule manière que nos salaires réels ne soient pas rongés par l’augmentation des prix jour après jour, mois après mois ».

Pour arracher ces revendications et d’autres, concernant les embauches par exemple, ils appellent à « raccrocher les wagons et à organiser une riposte d’ensemble ».