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Festival de la BD

Macron pose avec un t-shirt dénonçant les violences policières : de qui se moque-t-il ?

Aujourd’hui, au festival de la BD d’Angoulême, le Président de la République a posé, à la demande du dessinateur Jul, avec un t-shirt représentant le logo du festival, un chat, mais éborgné, accompagné de la mention LBD 2020.

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Aujourd’hui, à Angoulême, Emmanuel Macron a déjeuné avec un groupe de dessinateurs, à l’occasion du festival de la Bande Dessinée. Le président et le ministre de la culture étaient attendus de pied ferme, par des scénaristes et des dessinateurs de BD qui voient leurs conditions de vie se dégrader alors même que le chiffre d’affaires du secteur bat des records. 53 % des auteurs de BD perçoivent moins que le SMIC, et le constat est encore pire chez les femmes : 50 % des autrices vivent sous le seuil de pauvreté.

Le repas n’a apparemment pas été de tout repos : les dessinateurs ont notamment interpellé Macron sur l’écologie, mais aussi sur LE sujet du moment : les violences policières. Et c’est dans ce contexte qu’on se retrouve avec cette photo lunaire : Macron, sourire gêné aux lèvres, posant, à la demande du dessinateur Jul, avec un t-shirt “LBD 2020”, représentant le logo du festival, un petit chat en noir et blanc, mais en version éborgnée. Référence à l’année 2020, désignée “année de la BD” par le Président et le ministre de la Culture.

Interrogé à ce sujet, par BFMTV, Emmanuel Macron répond, grand seigneur : “Nous sommes un pays libre, démocratique, qui aime l’insolence”. Avant d’ajouter (quand même) : “Je récuse le terme de violences policières, je considère qu’il y a de la violence dans la société. [...] La violence elle est d’abord dans la société.” Puis, du ton d’un adulte qui fait la morale à un enfant capricieux : “La police en France elle est au service d’un ordre républicain ! Ils sont là pour protéger les lois !”

Le même ordre républicain qui justifie qu’on tabasse les manifestants à coups de tonfas, qu’on balance des centaines de grenades lacrymos par semaine sur les gilets jaunes, les grévistes et les lycéens ? Les manifestants blessés et mutilés seront heureux d’apprendre que leur Président est si ouvert d’esprit ! “Je dois défendre la créativité et la liberté d’expression” affirme-t-il. Liberté d’expression à laquelle il est si attaché, bien sûr, qu’on ne compte plus le nombre de mutilés et d’éborgnés par la police républicaine pour la seule et unique raison qu’ils étaient en désaccord avec la politique gouvernementale.

Son sourire, sa nonchalance, sa tentative de récupération de cette interpellation, sont autant d’insultes aux victimes de violences policières. Macron aime l’insolence ? Montrons-lui de quoi nous sommes capables.


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