Depuis la fin des discussions sur les salaires, la colère gronde chez les salariés du groupe. Et pour cause Stellantis n’a lâché que des miettes, mais ce n’est pas avec une augmentation de salaire de 42 euros que les salariés vont pouvoir faire face à toutes les augmentations des prix qui sont en train de nous tomber dessus. Ils osent lâcher des miettes alors qu’ ils ont fait des bénéfices record sur l’année 2021 à hauteur de 13,4 milliards d’euros. En clair c’est le jackpot pour Carlos Tavares et le groupe Stellantis, avec plus de 3,3 milliards d’euros qui vont être versés aux actionnaires. Quant à Carlos Tavares il va toucher pas moins de 52 000 euros par jour, dimanche et jour férié compris. Les salariées eux ne peuvent pas en dire autant… c’est même tout le contraire : avec le chômage dû à la crise des semi-conducteur, certains salariés ont perdu entre 200 et 500 euros, sans parler des intérimaires qui ne sont pas payés du tout pendant les jours chômés.

Aucun syndicat du groupe Stellantis n’a signé l’accord sur les salaires

Et pour cause ! En bas personne n’est prêt à se faire avoir, alors aucun syndicat, même ceux qui ont pour habitude de collaborer avec le patronat, n’a validé l’accord salarial. Un symptôme d’une situation qui est loin de les laisser serein. L’appel à la grève de la CGT pour ce vendredi 4 mars a été très suivi et a rassemblé plus de 160 grévistes qui scandaient « on veut des dollars », alors même qu’il y avait du chômage depuis deux semaines. Le mécontentement est bien présent et nous sommes qu’au début des réactions ouvrières chez Stellantis. D’autant plus que dans la prochaine période avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie et les sanctions économiques de l’OTAN, l’envolé des prix va encore s’accentuer pour l’ensemble de la population en France et en Europe.

Un mouvement de grève sur les salaires est en train de s’inscrire dans le paysage

On voit la colère prendre chez Stellantis, sur le site de Mulhouse, celui de Valenciennes et d’autres encore, où partout fleurit le refus faire tourner les usines pour des salaires de misère. Et la colère doit s’étendre partout jusque chez les sous-traitants et les intérimaires, qui représentent chez Stellantis entre 50 et 60 % de certain secteur et où le poids de la précarité est le plus grand, d’autant plus quand cet énorme groupe supprime 2 600 emplois et précarise encore.

Et la colère dépasse les frontières de Stellantis, on a vu se multiplier les grèves offensives pour des augmentations de salaires, chez Leroy Merlin, Décathlon, ou encore dans l’aéronautique. Pour faire céder le patronat, pour arrêter de vivre avec des salaires de misères, c’est toutes ces lutes qu’il faut coordonner. Alors que les équipes syndicales se battent localement, rien n’est organisé nationalement pour un plan de bataille à la hauteur de la situation : les directions syndicales, restent l’arme au pied. Imposons une contre-offensive face au patronat et au gouvernement qui veulent nous faire payer la crise