Les pertes du groupe sont mises en avant pour justifier les licenciements : Opel-Vauxhall aurait soi-disant perdu 250 millions de dollars entre avril et juin 2017 et PSA ne serait pas prêt à financer à perte sa nouvelle acquisition. L’annonce d’une étude en vue de plusieurs milliers d’emplois est alors un moyen pour PSA de rendre rentable son achat. Cela a déjà été vécu par les salariés de PSA avec plusieurs plans de suppression d’emploi et des réorganisations de la production en série. Effectivement, PSA a réduit ses effectifs de 123 000 à 90 000 entre 2011 et aujourd’hui.

Carlos Tavares, avait pourtant promis au gouvernement allemand qu’il n’y aurait pas de licenciement économique dans les usines allemandes avant la fin 2018 et que PSA investirait dans les usines jusqu’en 2020. Pourtant, l’argument de la faible rentabilité de la marque allemande est mobilisé aujourd’hui pour revenir sur ses paroles. Si PSA parle de bénéfices comme une garantie pour l’emploi, pour les salariés cela implique surtout des sacrifices. Dégraisser les sites de production veut dire plus de travail pour ceux qui restent, des cadences plus importantes, des « overtimes » toujours plus longs. En bref, encore une fois, c’est sur le chômage, les licenciements, et l’augmentation des cadences que PSA va faire augmenter ses bénéfices.