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Parcoursup. « C à vous » invisibilise la sélection sociale aux portes des études supérieures

Un reportage diffusé dans l'émission "C à vous » met en avant un jeune issu d’une famille aisée qui s'est vu refuser ses voeux en classe préparatoire sur parcoursup. Cela n'a pas été au goût de nombreux lycéens qui se sont indignés sur les réseaux sociaux, puisque encore cette année, la machine à sélectionner du gouvernent a plongé dans l'angoisse et la détresse des milliers de jeunes.

Agapé

11 juin 2021

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Crédit photo : DENIS CHARLET / AFP 
 
Suite à ce reportage mettant en scène ce jeune de 16 ans, diagnostiqué HPI (Haut potentiel intellectuel), issu d’une famille aisée et en terminal au lycée Carnot à Paris dans le XVIIe, qui s’est vu refusé une classe préparatoire de mathématiques, de nombreuses réactions ont émergé sur les réseaux sociaux. En effet un bon nombre de lycéens se sont indignés face à ce reportage qui loin de montrer la réalité de parcoursup, efface la réalité pour des milliers de jeunes issus d’origine populaire et précaires qui sont les réelles victimes de la machine à sélectionner que représente la plateforme.En juillet dernier c’est pas moins de 54000 bacheliers qui se sont retrouvés sur le carreau. Mettre en avant un cas spécifique d’un jeune dans une situation sociale plus que favorable alors que depuis 2018, et la mise en place de Parcoursup remplaçant d’APB, on a pu constater l’accélération de la sélection brutale des lycéens avec des milliers de jeunes qui se sont retrouvé sur le carreau depuis. La vidéo qui a provoqué un tollé sur Twitter a été par la suite supprimé du compte de « C à vous ».
 

 
 

 
 
Des réactions légitimes quand on connaît les critères de sélections imposés par la plateforme, tel que le taux moyen de réussite au bac dans le lycée d’origine de l’élève, qui vient accentuer les inégalités sociales entre les étudiants. Ce qui traduit que les lycéens issus des classes les plus aisées ayant les moyens financiers de faire leur scolarité dans un lycée « réputé » ont plus de chance d’être accepté dans l’école supérieure qu’ils auront choisie. Le cas que présente le reportage avec Samuel est l’exception qui confirme la règle, et c’est ce qui a scandalisé de nombreux lycéens qui ont été confrontés à la sélection sociale renforcé par la gestion catastrophique de la crise sanitaire. Une colère accentuée par les propos du jeune élève de terminale qu’a mis en avant le reportage : « la pandémie m’a permis de prendre de l’avance sur le programme. C’était génial de pouvoir travailler à son rythme ». Une situation dont il a pu bénéficier mais qui vient contraster avec les files d’attente interminables d’étudiants devant les banques alimentaires dont certaines associations débordées ont été contraintes de refuser certains d’entre eux tellement la demande était importante ! 
 

Une vidéo qui d’autant plus indigné que depuis sa mise en place en 2018, Parcoursup a été vivement critiqué à la fois par les lycéens et les étudiants qui se sont opposés à l’accentuation de la sélection, de même qu’ils s’opposent depuis deux ans à la réforme du bac Blanquer, et plus récemment face à la gestion catastrophique de la crise sanitaire ; mais aussi le maintien des épreuves du Bac qui a vu les lycéens bloquer leur établissement et se faire réprimer violemment par la police.

 
 

Alors que pour les lycéens les années universitaire à venir promettent encore sélection, emplois précaire, faible revenu d’existence et peu de perspectives d’avenir enthousiasmantes, il est nécessaire de lutter contre la sélection sociale à tout niveau et imposer l’investissement massif de moyens pour que l’éducation ne soit plus le noyau de la reproduction des privilèges de classe. 


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