L’organisation écologiste Les soulèvements de la terre, menacée de dissolution par Darmanin, a lancé cette semaine un appel national à manifester en solidarité avec les victimes de la répression policière de Sainte-Soline et du mouvement des retraites. Une répression ultra-brutale qui a fait plus de 200 blessés et une dizaine de blessés grave dont deux ont leur pronostic vital engagé.

Des rassemblements ont ainsi été appelés devant les préfectures de plus de 150 villes du pays ce jeudi à 19h. Cet appel a été signé et rejoint par de nombreuses organisations syndicales locales, écologistes et du mouvement social. Mais très vite, Darmanin a poursuivi son offensive répressive contre Les soulèvements de la terre et le mouvement en cours et, mercredi, dans un courrier aux préfets de police, il a appelé à prendre « des mesures d’interdiction des manifestations susceptibles de troubler gravement l’ordre public et d’atteinte aux préfectures, symboles majeurs de l’État dans les territoires ».

Ce jeudi, dans de nombreuses villes, les rassemblements ont ainsi été interdits par les préfectures dans d’importants périmètres. À Paris les quartiers autour de l’hôtel de ville ont été bouclé par la police, à Brest la manifestation interdite devant la sous-préfecture, à Strasbourg le quartier autour de la préfecture du Bas-Rhin est bouclée, à Lyon et Vesoul également, mais aussi à Rouen, ou encore au Havre, les préfectures ont interdit les manifestations devant ou aux abords des préfectures.

À Paris en fin d’après-midi un arrêté a été pris par la préfecture interdisant tout rassemblement dans un large périmètre entourant l’hôtel de ville, tout en contrôlant les militants dans le secteur.

Après la violente répression policière qui s’abat sur le mouvement écologiste et le mouvement contre la réforme des retraites, la menace de dissolution des Soulèvements de la terre, les multiples interdictions de manifester, c’est une énième attaque répressive contre le droit de manifester que lancent Darmanin et Macron. En l’occurrence, celle-ci vise explicitement à empêcher d’exprimer la solidarité avec les victimes de violences policières perpétrées dans le cadre de la répression du mouvement par le gouvernement.

Cette nouvelle attaque confirme la matraque constitue bien la seule réponse que peut apporter le gouvernement au puissant mouvement en cours qui s’est durci depuis le passage en force du 49-3 et qui a commencé à déborder les manifestations appelées par l’intersyndicale.