Crédits photo : Révolution Permanente

Le mouvement contre la réforme des retraites à Rennes fait face à une répression toujours plus accrue. Les formes d’auto-organisation du mouvement sont particulièrement visées, comme en témoigne l’expulsion de l’occupation de la maison du peuple. Cette répression s’est encore intensifiée lors d’une manifestation massive samedi dernier, où les forces de l’ordre ont usé de gaz lacrymogènes, touchant des enfants et une ambulance en opération. Pour dénoncer et affirmer l’unité face à cette répression, un rassemblement de solidarité a été organisé mercredi 15 février.

Voté et organisé par l’Assemblée Générale de Rennes 2, le rassemblement a réuni environ 100 personnes, étudiants, lycéens, ainsi que différentes organisations du mouvement étudiant.

#Rennes 🚩Une centaine de personnes se sont réunies aujourd'hui à République contre la répression et en solidarité á toutes les personnes réprimé.e.s.✊
Lycéen-nes, étudiant-es, travailleur-euses, toustes uni-es contre la répression et la violence d'Etat. 💥 pic.twitter.com/JLnnXmKhbK

— Le Poing Levé Rennes (@LPL_Rennes) February 15, 2023

Au cours du rassemblement, de nombreuses prises de paroles dénonçant la répression, se solidarisant avec les occupants réprimés de la maison du peuple et toutes les occupations mais proposant également des perspectives pour la lutte contre la réforme des retraites se sont succédées. Un étudiant de sciences-po Rennes dénonçait ainsi la surenchère répressive orchestrée par la mairie PS contre cette occupation, et appuyait la nécessité de faire bloc en soutien à tous ceux qui font face à la violence des forces de répression : « moi, quand j’entends certains partis, aujourd’hui, qui condamnent l’occupation de la maison du peuple mais qui ne condamnent pas les violences policières, ça me dérange énormément. »

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Dans ce sens, un étudiant en classe préparatoire au lycée Châteaubriant témoignait de son soutien aux lycéens de Racine à Paris, réprimés par la police pour les empêcher de bloquer leur lycée. Une répression du même type que celle exercée à Rennes, où des jeunes dont des lycéens témoignaient avoir été bloqués dans une cour d’immeuble, humiliés et violentés par la police.

Jules, militant a Révolution Permanente, ajoute :« Ce qui faut voir aujourd’hui, c’est que cette répression est symptomatique de la peur que la jeunesse arrive à durcir la mobilisation. »

La répression du mouvement social à Rennes met en effet en lumière la crainte du gouvernement face à la mobilisation grandissante de la jeunesse. Malgré l’expulsion de la maison du peuple et la répression grandissante, le rassemblement de solidarité a montré que la détermination des étudiants et des jeunes ne faiblit pas : l’Assemblée Générale de Rennes 2 a voté lundi le blocage illimité à partir du 7 mars, pour se joindre aux secteurs du monde du travail qui veulent construire un mouvement reconductible. Les témoignages de solidarité avec l’ensemble des jeunes qui subissent la répression policière, tels que les lycéens de Racine à Paris, montrent que c’est dans l’unité qu’il est non seulement possible de résister, mais également d’avancer vers la victoire.