Crédit photo. Vidéo La voix du Nord

Cela faisait 8 jours que l’immeuble comptant 40 logements était occupé par des militants luttant pour la réquisition de logements vides pour fournir un toit aux migrants et réclamer la fin des expulsions et du démantèlement des lieux de vie des personnes exilées. L’occupation avait commencé le 3 février dernier, cinq jours plus tard, des équipes de CRS, de Police Nationale, et de BAC suréquipées ont commencé à entourer l’immeuble empêchant toute entrée de nourriture, d’eau, et de médicaments.

Au total, lors de ces huit jours de mobilisation autour de l’immeuble rue d’Ajaccio, 22 camions de CRS, la Police Nationale, la BAC, et le RAID ont été déployés. Les militants ont reçu une centaine de grenades lacrymogènes en plus des nombreux coups de matraques qui leurs ont été donnés, et des tirs de LBD qu’ils ont reçu. Cette forte répression aura blessé de nombreux militants

Ce vendredi 11 février, le tribunal de Boulogne-sur-Mer a fourni une ordonnance autorisant l’évacuation de l’immeubl et un nouveau pallier- et quel pallier- dans la répression a été franchi. Ce feu vert du tribunal a entraîné l’intervention d’une équipe du RAID via un hélicoptère de la gendarmerie.

Face à cette incroyable répression nous apportons toute notre solidarité aux militants et militantes de « Calais Logement pour tous » et revendiquons à leur coté : la fin de toutes les expulsions de lieux de vies à Calais, la fin du harcèlement policier des personnes exilées et bloquées à la frontière, la régularisation des squats de la ville, et la réquisition des logements vides pour y loger des personnes qui n’en ont pas. Face aux politiques xénophobes et criminelles du gouvernement, l’urgence est à l’ouverture des frontières et à la régularisation des sans-papiers.