Dans La Sorbonne ce mercredi soir, 600 étudiants se sont à nouveau réunis pour s’organiser face à un second tour réactionnaire entre Macron et Le Pen. Après avoir voté l’occupation l’après-midi lors d’une AG de plusieurs centaines d’étudiants, ils ont discuté des prochaines actions à mener pour faire entendre leur colère.

Un texte a ainsi été voté à l’appel des autres universités et des lycées pour étendre la mobilisation non seulement contre Marine Le Pen et l’extrême-droite mais aussi contre le gouvernement : « Emmanuel Macron a depuis cinq ans organisé la casse systématique de la jeunesse, que ce soit avec la loi LPR, Parcoursup, les contrats précaires. Dans le même temps ses politiques racistes à l’image de la loi séparatisme ou les attaques fréquentes contre les migrants ont ouvert le terrain à l’extrême-droite » dénonce ainsi le communiqué.

Également, le texte souligne la lutte des étudiants réfugiés qui tentent de s’inscrire dans les universités en France et qui subissent le tri raciste du gouvernement, et appelle à se mobiliser jeudi à 18h devant le Panthéon ainsi que samedi 16 avril alors que des manifestations sont prévues dans toute la France face au second tour des élections.

L’occupation de La Sorbonne raisonne avec celle de Science Po Nancy et de l’ENS. Également, des AG sont convoquées à l’Université de Paris à 12h, et à Sciences Po Paris. Cette dynamique de mobilisation semble clairement inquiéter la présidence de Paris 1, qui a basculé les cours en distanciel pour isoler les étudiants mobilisés et tuer le mouvement dans l’œuf. D’ailleurs, des fourgons de CRS sont postés aux portes de l’établissement, prêts à intervenir. Une manière très claire pour la présidence de signifier qu’elle n’hésitera pas à réprimer les jeunes qui scandent « Ni Le Pen, ni Macron ! »