Après les réunions avec le premier ministre lundi 7 mai, les dirigeants des syndicats cheminots sont sortis les mains vides. Un durcissement de la lutte s’impose pour atteindre l’objectif du retrait pur et simple du pacte ferroviaire.

En vue de la réunion de l’intersyndicale de mercredi, Laurent Brun, secrétaire général de la CGT cheminots, a annoncé sur LCI "on va faire une proposition, qui a déjà été acceptée sur le principe avec nos partenaires, et qui sera probablement sous la forme d’un référendum". Après le revers subi par le PDG d’Air France-KLM, lors du référendum organisé par lui-même et dans lequel 55% du personnel a rejeté sa proposition salariale, la CGT voudrait faire pareil à la SNCF.

Les référendums sont utilisés en général par le patronat pour déplacer les conflits du terrain de la grève à celui de consultations électorales, dans lesquelles la voix d’un gréviste vaut pareil que celle du PDG ou du DRH, parmi d’autres inconvénients. La CGT voudrait s’en saisir pour montrer le rejet du pacte ferroviaire, selon Laurent Brun. Ça pourrait être un coup médiatique pour soutenir le mouvement ? Peut-être, néanmoins, il est évident qu’un référendum ne pourra pas faire plier le gouvernement. Comme le scandaient les cheminots qui manifestaient devant Matignon pour le retrait pur et simple du pacte ferroviaire, la force de travailleurs, c’est la grève !