Salariés de la RATP, de la SNCF, de Transdev, Keolis, ou encore La Savac, syndiqués ou non, une trentaine d’agents des transports publics ont souhaité apporter leur solidarité aux personnels de l’éducation, aux côtés de qui ils se sont battus un an plus tôt pour défendre les retraites. Cette fois-ci c’est l’indignation face à "la gestion catastrophique" de la crise sanitaire, mais aussi devant "l’instrumentalisation par le gouvernement de la mort de Samuel Paty", à laquelle ils s’identifient. C’est en effet à l’occasion d’une deuxième rencontre des agents des transports ce samedi 7 novembre, pour s’organiser face à la gestion sanitaire désastreuse et au démantèlement du service public, qu’ils ont décidé collectivement d’adresser ce message de solidarité.

Ils pointent notamment le caractère exemplaire de la mobilisation des enseignants : "vous vous battez pour des conditions sanitaires pouvant protéger les travailleurs de l’éducation, les élèves et leurs proches. Vous protégez de cette manière tous les travailleurs et les familles ouvrières. Vous donnez à tous le chemin à suivre dans cette période d’atonie générale où nos directions syndicales n’organisent aucune mobilisation. Vous avez décidé de construire le rapport de force le plus large, avec les élèves et les parents, et déjà dans les lycées Blanquer a reculé en cédant à la mise en place de certains protocoles". Ils dénoncent également la répression et appellent à y répondre "tous ensemble par la lutte et la solidarité de notre camp, contre ce gouvernement de parasites".