Depuis la semaine dernière, l’État français tente de réprimer les mobilisations en cours depuis lundi en Guadeloupe. Après que le Préfet de Guadeloupe ait décrété un couvre-feu vendredi dernier entre 18h et 5h du matin, Gérald Darmanin annonçait samedi l’envoi d’agents du RAID et du GIGN. Une répression profondément coloniale qui vise à étouffer les revendications légitimes du mouvement.

Interrogé sur LCI dimanche sur les révoltes et la réponse de l’Etat, Yannick Jadot, candidat écologiste à l’élection présidentielle a expliqué : « Je condamne toutes les violences, et notamment les destructions de magasins, de bâtiments publics, de logements [...] Il est normal que l’État engage des forces pour tenter de rétablir la paix. » Un discours qui défend ouvertement l’offensive répressive de l’Etat français contre les guadeloupéennes et les guadeloupéens mobilisés

En prenant une telle position, Yannick Jadot envoie à nouveau des gages de sa responsabilité vis-à-vis des institutions, dans la lignée de sa condamnation des « black bloc » lors des manifestations contre la Loi sécurité globale, sa participation à la manifestation des syndicats policiers ou de ses déclarations aux universités d’été du MEDEF où le candidat avait défendu le « capitalisme européen » devant un parterre de patrons. Une attitude qui rappelle à quel point EELV, qui cherche parfois à se repeindre en force progressiste, se situe du côté du système en place et de ses institutions les plus réactionnaires.