Selon le journal Le Point, pour installer la clim dans son bureau, le préfet de Police de Paris n’a pas lésiné sur les frais : 10 000 euros pour une climatisation « avec télécommande » pour rester au frais pendant que toute la population souffre de cet énième pic de canicule. Un luxe que ne peuvent s’offrir que les hauts fonctionnaires d’État, dont le confort n’a visiblement pas de prix.

Mais chez celles et ceux qui travaillent chez PSA, autre son de cloche : à PSA Mulhouse, malgré 35°C relevés dans les ateliers, le « plan canicule » s’est résumé à une bouteille d’eau et un arrêt chaleur de 10 minutes. Sept heures de travail sous la chaleur, avec des aménagements ridicules du travail, avec des équipements de protection (vestes, casques, etc.) qui augmentent évidemment la chaleur ressentie. « Pas d’argent » répond PSA.

Mais visiblement, pour le préfet de Police, il y a de l’argent. Et pourtant, personne ne va s’exclamer sur tous les plateaux TV pour dire qu’il n’y plus d’argent dans les caisses de l’État et qu’il faut économiser. Une seule morale : la valeur de la vie d’un ouvrier vaut bien moins que celle du préfet de police de Paris, qui peut rester au frais, et tout faire pour que l’exploitation capitaliste continue quoi qu’il arrive.