[Crédits : JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP]

Les raisons invoquées par la direction sont doubles : le ralentissement de l’activité lié au COVID-19 et le coût des investissements nécessaires pour se « plier aux exigences environnementales » … Face à la crise et alors que les travailleurs du site avaient posé leurs conditions à la reprise du travail après la contamination de l’un des leurs, c’est donc une fois de plus les mêmes qui sont sacrifiés sur l’autel des profits.

Non content d’avoir mis la vie de ses employés en danger en maintenant la production de ses sites qui peut difficilement être qualifiée d’essentielle, le numéro 1 mondial de l’acier n’aura pas tardé à profiter de la crise pour accélérer ses plans de fermeture concernant la cokerie de Florange.

Les organisations syndicales ont en effet appris lundi 6 Avril l’annonce de la fermeture définitive du site qui est prévue aux alentours du mois de mai. Selon la direction les coûts des investissements nécessaires au maintien de l’activité dans le cadre du plan de réduction des émissions de carbone ainsi que la baisse d’activité engendrée par la pandémie de COVID-19 rendraient la fermeture inévitable.

Alors que face à la crise sanitaire, les employés d’ArcelorMittal avaient fait front et avaient présenté une plateforme de revendications combatives, ce nouveau coup est également une manière de mettre un frein à la lutte menée par les salariés.

Au-delà de la mauvaise gestion de l’entreprise notamment en ce qui concerne les investissements pointés par la CGT depuis plusieurs années, il s’agit une nouvelle fois de faire payer la crise aux travailleurs alors qu’ils n’en sont pas responsables. Et cela malgré les risques pris par les salariés qui ont dû mettre leur santé et celle de leur proches en danger pour maintenir la production aux profits de patrons qui en guise de « remerciements » ne trouvent pas mieux que de profiter de la situation pour les mettre à la porte ! Il est plus que jamais nécessaire de lutter contre ces pratiques véritablement criminelles et de s’organiser afin de refuser de payer la crise.