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Syndicats traitres

Blocage du site PSA : les élus FO revendiquent leur « fidélité » à la direction et dégradent le camion des salariés de GM&S !

Alors que les salariés de GM&S ont bloqué pendant deux jours le site de PSA Sept-Fons, le syndicat Force Ouvrière s'est placé du côté de la direction du constructeur plutôt que du côté des salariés de l'usine creusoise.

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« Du fait de l’absence d’action de déblocage résultant de l’inaction des pouvoirs publics, nous sommes dans l’obligation d’engager des moyens exceptionnels et coûteux pour alimenter nos sites de production en France  » a déclaré un des porte-paroles de l’entreprise PSA. En effet, de mercredi matin à hier soir, les travailleurs de GM&S ont bloqué le site industriel de PSA Sept-Fons, obligeant le géant de l’automobile à envoyer plusieurs hélicoptères (aujourd’hui, un toutes les vingt minutes) pour déplacer les pièces. Par ailleurs, Bruno Le maire semblerait dorénavant disposé à discuter des revendications portées par les salariés auxquelles il restait sourd. Si le ministre et les constructeurs semblent avoir retrouvé l’ouïe, c’est parce que c’est un blocage qui tape là où ça fait mal, et c’est tant mieux.
 
Dans ce contexte, on comprend aisément la perplexité, puis la colère, qui ont animé les travailleurs de GM et S lorsqu’ils ont vu circuler, peu après leur arrivée, un tract signé des « élus FO de Sept-Fons ». Syndicat majoritaire du site, les délégués se sont adressés aux ouvriers pour dénoncer « une atteinte à la liberté du travail pour les 560 salariés du site  », allant même jusqu’à qualifier le blocage «  d’agression  », action « injuste  » envers PSA, «  qui propose le plan de soutien de loin le plus ambitieux  ».

 

Un tissu de mensonges, quand on sait que l’offre de reprise met 160 personnes à la porte, sans indemnités supra-légales et que PSA refuse d’augmenter ses commandes et de payer la somme qui permettrait à ceux qu’on force à partir de vivre au moins dignement.
 
La surprise des salariés de GM et S est énorme quand ils découvrent une nouvelle fois les méthodes employées par FO pour les dissuader de mener leur combat jusqu’au bout : de l’huile sur les poignées de leur camion, de la colle sur le pare-brise et les pneus crevés. Une véritable « agression » cette fois-ci, dirigée par ceux qui se rangent du côté du patronat contre ceux qui luttent pour sauver leur emploi.
 
Si les « élus de FO » revendiquent leur « fidélité » à l’égard de leur patron, c’est au contraire par la solidarité de tous les travailleurs menacés par un même employeur que les GM et S et les autres pourront lutter contre les licenciements. « Car si c’est nous aujourd’hui, ça sera eux demain  » explique un salarié « et en tant qu’ouvriers, nous sommes du même côté ». La politique de division menée par la direction de FO à Sept-Fons est criminelle : en plus d’avoir à affronter le gouvernement et les géants de l’automobile, les travailleurs se heurtent aux mensonges que les élus de FO profèrent aux travailleurs du site pour empêcher la solidarité et par son biais, une victoire potentielle.
 
C’est pour l’inverse qu’il faut se battre : qu’ils travaillent à Sept-fons ou à la Souterraine, qu’ils soient embauchés par un sous-traitant ou par PSA, les ouvriers qui luttent ont les mêmes intérêts et c’est ensemble qu’ils peuvent gagner ! 

Crédits photo : THIERRY ZOCCOLAN / AFP


    
  
  
    
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