Le nombre d’emplois menacés par ce plan de licenciement est consternant : sur les 115 000 salariés du groupe, ce sont près de 10% qui sont concernés selon la CGT. La direction, qui n’a toujours pas commenté ce chiffre, garde le silence sur le nombre d’emplois qui vont sauter. Le groupe, pour justifier ce plan de licenciement massif, a invoqué une "année globalement difficile", alors même que le chiffre d’affaires de l’enseigne a augmenté de 3% en 2017, atteignant plus de 88 milliard d’euros.

Alexandre Bompard, est présenté dans la presse comme le sauveur de la Fnac, dont il est l’ancien PDG, et se mettrait maintenant au travail pour "sauver" Carrefour, soi-disant en perdition face à ses concurrents, Leclerc en tête. Mais qu’en est-il réellement ? Quand il était PDG de la Fnac, celui-ci avait licencié près de 850 salariés, le nombre de postes supprimés s’élevant à près de 2000 si l’on compte les départs anticipés, les pré-retraites et les non-remplacements de postes. Les salaires avaient également été gelés, et les cotisations patronales revues à la baisse. Pendant ce temps, Alexandre Bompard, qui recevait déjà un salaire de 1,8 million par mois, s’est vu récompensé d’un "complément de salaire" en 2015, atteignant la somme de 11,6 millions d’euros. Une provocation pour l’ensemble des travailleurs de la Fnac. Médiapart y avait consacré un article, décrivant une situation sociale tendue, avec des burn-out et des départs fréquents.

C’est à une direction capable de licencier des milliers de personnes pour les profits d’un groupe multimilliardaire que les travailleurs de Carrefour vont devoir faire face. Le syndicat FO a déjà appelé à la grève le 8 février.