Crédits photo : Capture d’écran de la vidéo Youtube "Vos questions sur l’écologie : je vous réponds" du 18 janvier
Ce mercredi 18 janvier, Macron, publiait sur YouTube la suite de ses vidéos questions/réponses « Vos questions sur l’écologie ». Alors qu’il s’était fait discret sur la question de la réforme des retraites, il a jugé bon de se mettre en scène une nouvelle fois pour vendre à la jeunesse sa soupe verte pro-patronale.
Cette fois-ci, le Macron-youtubeur s’est même permis un édito, sous forme d’introduction, pour revenir sur son Qui aurait pu prédire la crise climatique ? prononcé au cours de ses vœux. En effet, bien qu’aucune question d’internaute (triées sur le volet auparavant) ne portait sur le sujet, Macron n’a pas manqué de rouvrir le dossier. Il fallait bien ça pour nous faire comprendre que nous ne l’avions pas compris.
Il a ainsi expliqué, peiné : « Je crois manifestement, qu’il y a une partie de ces vœux ou j’ai été mal compris. […] J’ai le sentiment qu’il y a eu quand même beaucoup de mauvaise foi derrière ce qui s’est passé ces derniers jours ».
Dans la suite de la vidéo, Macron a voulu se montrer à la hauteur des enjeux avec un récital de mesures. Il a ainsi tenté de justifier l’augmentation des aides publiques pour les plus gros pollueurs ou a encore vanté l’interdiction de produits issus de la déforestation (qui ne concerne pas les hydrocarbures et les champs de palme et autres qui y sont liés).
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Le chef de l’Etat en a aussi profité pour verdir le SNU, vantant la possibilité d’un engagement portant sur la cause climatique. Une gageure : l’armée dont le SNU est l’antichambre n’est pas connue pour être spécialement écologiste, tout comme les bombes ne plantent pas d’arbres. Macron a par ailleurs annoncé vendredi une rallonge de 100 milliards pour le budget de l’armée sur la période à venir. En terme d’investissement « vert », on a connu mieux !
Cette défense du SNU est une tentative grossière de canaliser l’envie de changement de la jeunesse dans un débouché purement réactionnaire. Cette mise au pas s’accompagne dans les faits d’une répression toujours croissante envers les pans de la jeunesse (mais pas que) qui se mobilisent par divers moyens sur les questions écolos, notamment par la désobéissance civile. Macron préfère en effet sa jeunesse en rangs et en uniformes plutôt que dans la rue.
Par ailleurs, l’ensemble de ces tactiques pour vendre la soupe gouvernementale sont les mêmes que celles employées pour défendre la réforme des retraites : mensonges à répétition, puis feinte de la « mauvaise compréhension » du génie présidentiel et enfin attaque du mouvement, par un matraquage médiatique et/ou physique.
Dans ce sens, toute tentative d’organisation commune est durement surveillée ainsi que réprimée dans une période où la jeunesse s’organise activement dans les facs et lycées, pour amplifier le rapport de force créé par les grévistes contre la réforme des retraites. Par exemple, le président de l’université de Strasbourg a envoyé les CRS pour évacuer une AG qui devait avoir lieu après la manifestation du 19 janvier.
Alors que les grèves et manifestations du 19 janvier ont été une réussite importante, la jeunesse et le monde du travail doivent se coordonner contre la réforme et la répression, mais aussi pour dresser un programme de revendications communes, dont une transition écologique portée par les grévistes qui font face au patronat-pollueur.
