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La direction, prête à tout, pour éviter la grève et une manifestation dans l’usine

Le 31 mars à PSA Poissy : La direction ferme l’usine pour éviter une grève dans les ateliers

Demain matin, l'usine de PSA Poissy sera fermée. La direction a également demandé à Force Ouvrière d’encadrer strictement les ouvriers, afin d'éviter une jonction avec les autres cortèges, et notamment ceux de la CGT. Une manœuvre visant essentiellement à éviter un début de grève à l’intérieur de l’usine mais aussi la jonction entre les ouvriers. Karel Venuvitch et Damien Bernard

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Si le patronat, et en l’occurrence la direction de PSA Poissy, a bien compris que la mobilisation allait être massive ce 31 mars, et qu’aucune manœuvre ou action répressive ne changera la donne, le spectre d’un « 32 mars », mais aussi le départ d’une grève reconductible dans l’usine PSA et sur les autres sites, hante ses nuits.

C’est en ce sens que la direction de PSA Poissy a décidé de fermer l’usine le matin du 31 et use de la manœuvre pour éviter à tout prix que les ouvriers puissent ouvrir un espace de débat et se saisisse de la lutte contre la loi travail. La simple idée d’une braise pouvant déclencher le brasier de la grève générale, avec comme ingrédient le départ en reconductible de plusieurs secteurs et la convergence avec le mouvement étudiant est donc ici combattu férocement et un peu grossièrement.

Il est évident que cette tentative de briser la grève, soit le lock-out patronal, est pour le moins le signe de la conscience de la direction qu’une étincelle peut raviver les luttes à l’intérieur même de l’usine. Il vise avant tout à empêcher les travailleurs de se saisir de questions soulevées par la loi El Khomri. Et, en définitive, à restreindre le mouvement pour éviter une grève générale qui est chaque jour plus d’actualité, et qui imposerai un rapport de force qui ferait pencher la balance du côté des travailleurs.

Sur le site de PSA Valenciennes, devant son échec à empêcher la grève du 31 mars, la direction tente de la casser en cherchant des volontaires pour remplacer certaines équipes. Sur l’usine, ce 31 mars s’annonce comme la grève la plus suivie depuis sa création. La peur s’étend donc sur tous les sites du groupe, celle d’une étincelle, qui est d’autant plus prégnante qu’avec le doublement du salaire de Tavarez à 14 500 euros par jour, les ouvriers commencent à comprendre à quoi ont servi les 17 000 suppressions de poste…


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