Elle ne "cèdera pas à deux ou trois péquins" : voici la déclaration scandaleuse qu’a faite à propos de la grève massive des éboueurs de Marseille depuis plus d’une semaine. Un mépris de classe qui n’étonne pas venant de la part de cette élue de Les Républicains, qui avait déjà affiché son dédain à l’égard du mouvement dans la journée de lundi et qui cherche par tous les moyens à casser la grève. Depuis une semaine, tous les camions ou presque sont à l’arrêt.

Les grévistes exigent depuis plusieurs jours une rencontre avec la Métropole pour faire entendre leurs revendications . Néanmoins, ce matin, l’ambiance n’était pas à l’apaisement. Malgré les nombreuses sollicitations des syndicats, la métropole fait la sourde oreille et aucun accord n’a été trouvé. Monique Cordier, responsable de la propreté à la Métropole, a multiplié les déclarations méprisantes à l’égard des grévistes.

Pourtant, les travailleurs ne demandent pas grand-chose : de meilleures conditions de travail pour remplir leur tâche difficile et indispensable. Le travail des éboueurs, méconnu et souvent sous-estimé, est un travail difficile et éreintant, nécessaire à la propreté et à l’hygiène des villes et des villages. Il y a deux fois plus d’accidents du travail dans cette branche, comparé à la moyenne nationale. Les cadences sont élevées, le travail compliqué, les horaires parfois décalés.

Ce mépris vient rappeler à quel point les politiciens professionnels, qui vivent sur notre argent, n’ont que faire de nos revendications et de nos conditions de travail qu’ils ne connaissent pas, mais aussi de la vie des usagers, qui souffrent directement de la dégradation des conditions de travail des éboueurs. Cela signifie pour eux des déchets moins bien ramassés et moins souvent. Solidarité avec les grévistes.