Le patron de Heineken, Dolf Van Den Brink, annonçait ce mercredi 10 février la suppression 8000 postes sur les 85 000 emplois de l’entreprise à l’échelle mondiale. Il se sépare donc de 10 % de sa masse salariale sous couvert de difficultés financières dues aux mesures restrictives de fermeture des bars prisent dans de nombreux pays.

Depuis le début de cette crise les annonces de licenciements des multinationales se multiplient et cette fois-ci c’est au tour d’Heineken d’annoncer des suppressions d’emplois qui toucheront de nombreux sites notamment en Europe. En France, sur trois sièges qu’a Heineken, seul celui de l’Île de France sera touché avec 85 suppressions d’emplois sur les 1400 salariés du pays.

Pour justifier la destruction de milliers de vie, le géant de la bière se dit « touché par la crise sanitaire » suites à la fermetures des bars et des restaurants : « La pandémie de Covid-19 et les mesures gouvernementales continuent d’ avoir un impact sur nos marchés et notre activité ». Pourtant, bien qu’ayant effectivement essuyé une perte de 200 millions d’euros en 2020 sur 22 milliards de chiffre d’affaire, le brasseur avait engrangé plus de 2,1 milliards d’euros de bénéfices en 2019. De l’argent dont les employés n’ont évidemment jamais vu la couleur, et qui a sûrement été presque exclusivement reversé au patron et à ses actionnaires.

En pleine crise économique, les grandes patrons font des économies en supprimant des emplois, et continuent donc de s’enrichir à milliards sur le dos des travailleurs. Face à l’offensive patronale, il est nécessaire de s’organiser pour exiger l’interdiction des licenciements, à l’image des raffineurs de Total Grandpuits qui sont en grève depuis plus d’un mois contre la suppression de 700 postes ou les salariés de Sanofi qui luttent contre la suppressions de 400 postes et la restructuration de l’entreprise.