×

Patrons voyous

Un ancien flic pour espionner les salariés : IKEA France condamné

Révélée par Médiapart et le Canard enchaîné, l'affaire du fichage des employés chez IKEA France vient d'être jugée : alors que le Parquet réclamait une "peine exemplaire" de 2 millions d'euros et 1 an de prison pour Jean-Louis Baillot, le DG en France, le verdict est finalement plus léger avec 50 000 euros et 2 ans de prison avec sursis. Une démonstration du deux poids de mesure de la justice bourgeoise.

Christa Wolfe

15 juin 2021

Facebook Twitter

Les faits datent de 2009-2012 chez IKEA France : un ancien des RG, reconverti dans la société de conseil et de surveillance Eirpace, a pu se procurer des documents de police grâce à un réseau de policiers complices, comme le révélait en 2014 le magazine Challenge. Dans son édition du jour, Les Echoscitent quelques extraits de ce fichage : « Merci de me dire si antécédent judiciaire, SVP, contre cette personne a priori déjà connue pour vol » ; « A priori gitan et considéré comme dangereux » ; « J’ai besoin de connaître l’état de son casier et surtout son train de vie ».

Collecte d’informations confidentielles, espionnage par de faux salariés, surveillance, le tout évidemment dans la plus grande illégalité.

La peine encourue est avant tout la démonstration d’un système de deux poids de mesure pour la justice bourgeoise. D’autant que ces pratiques sont de plus en plus courantes : les exemples s’accumulent, comme à la RATP, chez VINCI ou encore très récemment dans l’Ain, où une cheffe d’entreprise avait mis à prix la tête d’un syndicaliste. Alors que les patrons d’IKEA se permettent des méthodes de répression extrême, cette condamnation ne doit pas nous laisser d’illusions, la justice de classe laisse réprimer quotidiennement les travailleurs qui dérangent leur direction, comme c’est le cas de Ahmed Berrahal, plusieurs fois visé par des mesures disciplinaires et menacé de licenciement pour avoir dénoncé les violences sexistes au sein de la RATP


Facebook Twitter
Sous-effectif, mépris de Total : les pompiers de la raffinerie de Grandpuits en grève reconductible

Sous-effectif, mépris de Total : les pompiers de la raffinerie de Grandpuits en grève reconductible

Trois usines Stellantis à l'arrêt : les grévistes de MA France déterminés face au chantage à l'emploi

Trois usines Stellantis à l’arrêt : les grévistes de MA France déterminés face au chantage à l’emploi

Préavis de grève pour les JO : les éboueurs exigent 1900 euros de prime et 400 euros d'augmentation

Préavis de grève pour les JO : les éboueurs exigent 1900 euros de prime et 400 euros d’augmentation

Transports : l'accord sur les fins de carrière montre la fébrilité de la SNCF et du gouvernement

Transports : l’accord sur les fins de carrière montre la fébrilité de la SNCF et du gouvernement

Chambéry. Journée « école morte » réussie en soutien à une enseignante contrainte de changer d'école

Chambéry. Journée « école morte » réussie en soutien à une enseignante contrainte de changer d’école

Répression à GT Solution : la direction tente de licencier un militant syndical à cinq reprises

Répression à GT Solution : la direction tente de licencier un militant syndical à cinq reprises

1er mai : une journée contrastée en décalage avec les dangers de la situation

1er mai : une journée contrastée en décalage avec les dangers de la situation

Sanofi supprime 330 emplois dans la R&D contre le cancer : la santé, pas leurs profits !

Sanofi supprime 330 emplois dans la R&D contre le cancer : la santé, pas leurs profits !