Nous étions 150 militantes et militants de PSA, de l’Union Départementale CGT, ainsi que de la FSU, du PCF, du NPA et de LO, à soutenir Joël Moreau, l’ancien meneur de la grande grève de 1989 de Peugeot Mulhouse, poursuivi pour avoir crié « Valls je t’emmerde » et « CRS SS ».
Hier matin, à 9h, on aurait pu objecter aux juges qu’à ce régime-là, ce sont plusieurs millions de manifestants qu’il aurait fallu traîner en justice en 1968, mais les temps ont changé. Joël avait été arrêté lundi à Mulhouse au cours du rassemblement contre la venue de Valls, Macron et El Khomri et contre la loi de casse du Code du travail, puis placé en garde-à-vue pendant 19h. Même si Matignon ne s’était pas porté partie-civile, le gouvernement voulait frapper un grand coup.
Mais ce ne sont pas les condamnations qui feront taire la CGT et les militants, ont souligné plusieurs camarades qui se sont succédé à la prise de parole, devant le TGI. Lorsque Joël est sorti de l’audience à 10h30 au côté de son avocat, il était plus remonté que jamais. « On continuera à se bagarrer contre cette loi El Khomri » a-t-il tenu à souligner, le poing levé. À Mulhouse, comme ailleurs, la date du 9 mars commence d’ailleurs à circuler et à prendre de l’ampleur. Les collectes qui seront organisées devant les boites pour payer l’amende de Joël seront l’occasion pour en discuter au plus vite avec les jeunes et les travailleurs.
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