Dans la nuit du 21 au 22 février, le local du Planning familial de Gironde a une nouvelle fois fait les frais de l’extrême droite bordelaise. Annie Carraretto, co-présidente du Planning familial de Gironde nous décrit un tag anti-IVG particulièrement abject, que l’association ne souhaite pas diffuser pour cette raison. Un acte qui n’est malheureusement pas isolé. C’est la deuxième fois en deux semaines que le Planning familial subit une action de vandalisme de la part de l’extrême droite. Le 8 février dernier, Action directe identitaire, qui revendique ces attaques, avait déjà tagué les locaux, s’en prenant alors à la contraception masculine.
Offensive sexiste et réactionnaire
Cette action est le symptôme d’une situation politique dans laquelle l’extrême-droite affiche ouvertement sa haine contre les militantes féministes, à l’image de l’offensive que subit la comédienne Adèle Haenel après son apparition dans un meeting appelant à la grève générale contre la réforme des retraites et dénonçant le gouvernement. Cette dernière se voit insultée par tous les éditorialistes de droite et d’extrême droite et attaquée sur les réseaux sociaux, affichant par la même occasion leur mépris de classe.
A Bordeaux également, nous assistons à « une extrême droite de plus en plus implantée et décomplexée » comme le souligne le communiqué du Planning familial. On se souvient en effet des jets de projectiles sur la Pride 2022 par Bordeaux nationaliste, groupuscule également à l’origine de la descente raciste en juin dernier à Saint Michel et au cours de laquelle plusieurs individus ont été agressés physiquement.
Alors que le gouvernement se félicitait de la dissolution de ce groupuscule début février, ces nouvelles attaques sont symptomatiques de l’inefficacité de ces dissolutions qui servent avant tout de façade à un gouvernement qui fait au contraire le terreau de l’extrême droite ; comme en témoigne la loi immigration portée par Darmanin.
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Faire front contre l’extrême droite et le gouvernement
Face à cette nouvelle attaque, le Planning familial appelle notamment « à une solidarité dans la rue » en invitant à un rassemblement le 1er mars devant ses locaux. Comme le souligne Annie : « C’est un affrontement politique de société. » C’est pourquoi le Planning familial, comme nous l’expliquait Myrtille Bondu de Gryse, appelle à une riposte large : « Ils veulent nous faire peur, créer du désordre dans nos rangs alors il est essentiel de leur répondre : “plus vous nous attaquez, plus on se renforce” ».
Il importe donc que les organisations syndicales, et plus largement, l’ensemble de la classe ouvrière se saisissent Fde cette invitation et appellent massivement à les soutenir. Alors que la bataille contre la réforme des retraites fait rage, réforme dont on ne peut ignorer qu’elle attaque en premier lieu les femmes, les minorités de genres, les personnes issues de l’immigration et/ou racisées, en bref, toutes les personnes opprimées ; et alors que le gouvernement passe à une nouvelle offensive raciste avec sa loi immigration, l’unité de la classe ouvrière et des personnes victimes d’oppressions est urgente afin de répondre collectivement à ces offensives réactionnaires.
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