FLORIAN DAVID / AFP
Alors que les élèves du lycée Maurice Ravel, dans le 20ème arrondissement de Paris, ont prévu d’organiser un blocus pour la journée de grève appelée par la CGT, le jeudi 10 novembre, la direction de l’établissement a menacé lors du conseil d’administration de pénaliser les élèves qui prendraient part au blocage.
Un.e élève du lycée, qui a préféré garder l’anonymat témoigne : « La direction a menacé d’enlever les mentions positives dans les bulletins des élèves bloqueurs et a dit que ces derniers, par leur action, mettaient en danger la vie des personnels habitant l’établissement, car ils bloquent les issues de secours ».
Une tentative d’intimidation de la part de la direction tout simplement scandaleuse. En effet, si il y a un danger à pointer à l’éducation nationale, c’est sa casse !
Les lycéens mobilisés revendiquent d’ailleurs des moyens pour leurs établissements, notamment plus de professeurs, des ouvertures de classes, mais aussi l’embauche de psychologues, d’assistances sociales ou encore d’infirmières.
Face à ce type de menace, il est nécessaire de revendiquer le droit à pouvoir s’organiser politiquement au sein des établissements scolaires et à porter des revendications. « Evidemment, c’est intimidant, mais il ne faut pas qu’on se laisse abattre par ce genre de chose on cherche quand même à mobiliser autour de nous » conclue un lycéen.
Eden, militant au poing levé lycée et élève au lycée Jean Macé, à Vitry-sur-Seine (94), appelle de son côté à une large mobilisation dans les lycées jeudi : « j’envoie toute ma solidarité aux camarades de Ravel ! Moi aussi dans mon lycée je vais bloquer jeudi ».
