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Mouvement étudiant

Nanterre. La police réprime l’hommage à Guillaume, étudiant qui a mis fin à ses jours

Une marche au flambeau était organisée hier soir en hommage à Guillaume, un jeune étudiant de Nanterre qui avait mis fin a ces jours la semaine dernière. À leur arrivée, les manifestants ont dû faire face à la police, qui a rapidement dispersé la marche blanche. Une répression inacceptable dans un contexte d’offensive sécuritaire qui va jusque dans l'université.

Léon Sidhoum

20 février 2021

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Crédit photo : live facebook NnoMan

Guillaume était un étudiant militant à la FSE de Nanterre qui s’est donné la mort mardi 9 février. Il avait été à l’origine deu#MeTooGay sur Twitter, en publiant une accusation de viol à l’encontre de Maxime Cochard, élu PCF, ainsi que son compagnon Victor Laby, également membre du PCF. Son geste a déclenché une vague d’émoi qui a entraîné plusieurs rassemblements de soutien, notamment devant les locaux du PCF.

Un nouvel hommage était organisé hier soir à l’initiative de l’assemblée des résidents de la cité universitaire de Nanterre. Le rassemblement qui devait être suivi d’une marche blanche aux flambeaux a réuni plusieurs dizaines d’étudiants et étudiantes, du personnel de l’université et du Crous ainsi que des représentants et élus de la mairie de Nanterre. Suite au rassemblement, les étudiants ont, comme convenu, pris la direction de l’université dans une marche blanche.

Mais lors de l’arrivée du cortège sur le campus de Nanterre, le cortège a été réprimé par la police qui a dispersé une partie des participants et nassé une autre. Les participants nassés ont ensuite été verbalisés par la police pour avoir enfreint le couvre-feu. Une répression scandaleuse, à l’heure ou beaucoup d’étudiants souffrent de la précarité et de l’isolement.

Cette répression a y compris été dénoncée par la présidence de l’université bien que celle-ci soit connue pour durement réprimer les étudiants qui se mobilisent. La direction de l’université a dénoncer dans un communiqué le déploiement de la police sur le campus, effectué sans l’accord ni la consultation de la présidence de l’université. Dans un contexte où des accusations graves sont portées à l’encontre de l’université et de la liberté académique, cette opération policière s’insère dans le contexte d’offensive sécuritaire du gouvernement.

Alors même que des centaines d’étudiants rencontrent de graves difficultés pour subvenir à leurs besoins vitaux, le gouvernement préfère déployer des moyens policiers pour réprimer les étudiants plutôt que de répondre aux besoins des étudiants.


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