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Onet malhonnête, CHU complice

« On ne lâche rien » : les salariés d’Onet Montpellier se rassemblent pour leur 50e jour de grève

Ce mardi 31 octobre, pour leur 50eme jour de grève, les salariés d’ONET du CHU ont organisé un rassemblement devant le Polygone, pour visibiliser leur lutte et durcir le rapport de force. Une initiative réussie, qui a rassemblé plus de 50 personnes et permis de dénoncer Onet et le CHU auprès des nombreux passants.

Élian Palmeran

1er novembre

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« On ne lâche rien » : les salariés d'Onet Montpellier se rassemblent pour leur 50e jour de grève

Crédits Photo : Révolution Permanente Montpellier

Pour leur 50ème jour de grève, le mot d’ordre était clair pour les salariés du nettoyage d’ONET : “on ne lâche rien”. Depuis le 13 septembre, il et elles dénoncent les mesures prises par la direction pour contrôler leur cadence de travail et demandent également une prime équivalent à un 13ème mois pour faire face à l’inflation qui fait rage.
Alors que le conflit dure en raison du mépris de l’entreprise qui reste de marbre face aux revendications des grévistes, ces derniers restent déterminés à aller jusqu’au bout et faire plier leur direction. 

Le 31 octobre au matin sur le piquet de grève devant le CHU - qui laisse ONET surexploiter les travailleurs du nettoyage - l’ambiance était combative mais aussi festive. En effet, en ce jour d’Halloween les grévistes se sont déguisés en fantômes “pour que les invisibles sortent” comme l’explique Claire.
 

Puis de 15h30 à 18h les grévistes ont organisé un rassemblement devant le Polygone. Le premier objectif était de distribuer un maximum de tracts, pour visibiliser leur grève, les multiples provocations d’ONET ainsi que la complicité du CHU de Montpellier. Le second était de récolter de l’argent pour la caisse de grève qui est le nerf de cette guerre. 

Ce rassemblement a été une franche réussite, pendant laquelle les grévistes ont beaucoup échangé avec les passants sensibles à la dégradation de l’hôpital et aux conditions de travail des salariés du nettoyage. De nombreux soutiens étaient présents, dont le syndicat CGT Onet de la SNCF qui soutient les collègues du CHU depuis le début du mouvement. 

Ce rassemblement était un événement important qui pourrait marquer un tournant dans la grève. En effet, la volonté des grévistes de visibiliser leur lutte, celle de travailleurs rendus invisibles à l’hôpital mais pourtant essentiels pour son fonctionnement, est un élément central dans le durcissement du rapport de force avec Onet et la direction du CHU complice de l’entreprise.
 
Exporter la grève en dehors de l’enceinte de l’hôpital, et s’adresser à l’ensemble de la population qui peut soutenir la grève de celles et ceux qui étaient en première ligne du Covid, est un outil important pour faire pression, comme le montre l’article de Midi Libre qui a couvert le rassemblement de mardi. 

Tandis que l’entreprise Onet s’enferme dans un silence méprisant, en espérant l’épuisement des salariés, la détermination et la créativité des grévistes sont leur meilleure arme pour faire passer un cap à la grève, éviter le piège de la routine et multiplier les initiatives pour dénoncer à large échelle Onet, le CHU et trouver du soutien. 

Dans cette dynamique, les grévistes peuvent compter sur le soutien actif de nombreuses personnes et organisations, structurées dans un comité de soutien local qui organise collectes, soirées de soutien et collages réguliers.

Malgré le mépris d’ONET et le silence du CHU et de la mairie de Montpellier, les grévistes sont toujours autant déterminés à obtenir satisfaction de leurs revendications. 
Des revendications qui pourraient même s’élargir, puisqu’un combat de 2 mois semble être une lutte très importante pour leurs revendications initiales : quitte à se battre autant, autant que ce soit pour un enjeu encore plus grand !

D’ici là, nous pouvons toutes et tous aider les grévistes dans leur combat. En premier lieu, en participant et en partageant la caisse de grève. Ensuite, en venant rencontrer les grévistes sur le piquet de grève tous les matins. 
Enfin, en s’impliquant dans le comité de soutien pour aider à récolter de l’argent et à militer et médiatiser cette grève pour faire éclater le scandale sanitaire en cours au CHU : [email protected]


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