Depuis bientôt un mois, les salariés de l’entreprise H.Reinier-ONET en charge du nettoyage des trains sur la gare de Paris-Nord sont en grève pour défendre leurs conditions de travail face à leur nouvel employeur. Ce dernier, l’entreprise sous-traitante du nettoyage H. Reinier – ONET, déjà mis en cause récemment par les Prudhommes pour avoir couvert des actes d’agression sexuelle à l’égard de ses salariées, ne souhaitait pas appliquer l’ancien protocole, signé par les salariés avec l’ancien employeur. En modifiant notamment, la clause de mobilité, H.Reinier-ONET voulait contraindre les agents de nettoyage à pouvoir travailler sur n’importe quel gare d’Ile-de-France, à Versailles par exemple au lieu de Gare du Nord. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase pour des salariés dont la précarité des horaires, des contrats, des salaires est déjà très importante.

Depuis près d’un mois que le conflit a démarré, Sud Rail a été à l’initiative de plusieurs actions à l’égard des salariés d’H.Reinier-ONET et de convergence avec les cheminots : un cortège commun a été mis en place lors de la manifestation du 16 novembre, un repas solidaire a été organisé, ainsi qu’un appel aux dons à la caisse de grève qui a permis de rassembler à ce jour près de 4500€ auprès des adhérents et des syndicats Sud Rail. Face à une direction sourde aux revendications des grévistes, Sud Rail Paris Nord a décidé de répondre en appelant les cheminots à faire grève, aux côtés des salariés d’H.Reinier-ONET Paris-Nord : il s’agit de réclamer la fin du recours à la sous-traitance, l’embauche par la SNCF des travailleurs du nettoyage ainsi que de refuser l’option émise par la SNCF de faire appel aux cheminots pour réaliser le travail de nettoyage, à la place des grévistes.