Chacun a fourbi ses armes de son côté, ce 22 mars. Les étudiants sur le campus, les travailleurs de la Santé devant le CHU, les territoriaux en AG, avant de se retrouver, en début d’après-midi, Porte de Paris.

Dans la matinée la police était intervenue devant les lycées pour dissuader les blocages, de gré ou de force. Au LP2I, le blocage a pu durer deux heures. A Victor Hugo, en plein centre-ville, les flics sont intervenus pour gazer et débloquer l’accès, comme le 15 mars dernier.

Au plus fort de la manif, une fois passée la gare de Poitiers, c’est près de 5000 manifestants que l’on pouvait compter dans le cortège, avec les étudiants en tête, et beaucoup de drapeaux CGT.

Les étudiant.e.s sont fortement mobilisés, depuis plusieurs semaines, sur les deux sites, Lettres et Langues, d’un côté, et Sciences Humaines et Arts, de l’autre, et bien déterminés à continuer. C’est pour cela, sans doute, que les flics ont procédé à une interpellation ciblée, celle d’un militant connu du mouvement, membre de Solidaires Etudiant.e.s, et procédant par la suite à une seconde interpellation.

La prochaine étape est celle du 3 avril, pour faire la jonction avec la lutte des cheminots. De nouvelles dates sont inscrites à l’agenda de mobilisation des étudiants, notamment le 27 mars. Le combat, à Poitiers comme ailleurs, sera un combat de longue haleine. La taille de la manif tout comme la mobilisation étudiante sur la durée montrent, en revanche, qu’il y a bel et bien une volonté de se battre.