Ce lundi, à l’appel de la CGT, un rassemblement a été organisé à Roissy pour dénoncer la multiplication des cas de répression syndicale à l’aéroport. Parmi les personnes rassemblées, on note la présence de Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, de syndicalistes de différentes entreprises de sous-traitance de l’aéroport et de la RATP ou encore du député LFI Arnaud Le Gall ainsi que Julie Garnier, conseillère régionale île de France LFI. Les grévistes sans-papiers de Roissy, qui ont mené une lutte victorieuse il y a quelques mois étaient aussi présents pour apporter leurs soutiens aux syndicalistes réprimés.
Ce rassemblement fait suite aux deux précédents qui se sont tenus le 24 novembre dernier et le 1er février, lorsque plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées contre la procédure de licenciement du secrétaire de l’UL CGT Nicolas Pereira, et plus généralement, contre la répression syndicale qui frappe de plein fouet les travailleurs de Roissy.
[DIRECT] 🔴✈️ Rassemblement à Roissy contre la répression syndicale. À l’appel de la CGT, un rassemblement a été organisé à Roissy pour lutter contre les licenciements et la répression qui touche les travailleurs de l’aéroport. pic.twitter.com/lazKGHDAVM
— Révolution Permanente (@RevPermanente) February 12, 2024
Sophie Binet a ouvert les tours de parole pour dénoncer le phénomène de répression qui s’intensifie à travers le pays. Elle précisait ainsi : « Le cas de Nicolas est l’illustration du ruissellement des pratiques de répression syndicale, il y a actuellement plus de 1000 militants CGT qui font l’objet de répression syndicale ». Une répression nationale dont l’aéroport Charles De Gaulle est un symbole puisque, actuellement, ce sont « 11 militants CGT » qui sont visés par des procédures de licenciement par Transdev, selon Sophie Binet.
« Aujourd’hui nous sommes réunis pour soutenir tous les travailleurs réprimés par la direction de Transdev. Ils veulent museler la contestation syndicale. Et c’est une logique plus globale nationalement pour faire taire ceux qui se mobilisent. Nous appelons le gouvernement à… pic.twitter.com/7AreZemWiK
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Comme le rappelle Nordine, collègue de Nicolas et élu CGT, lors des prises de paroles, cette répression est une réaction à la combativité qui s’exprime chez les salariés face aux bas salaires et aux conditions de travail dégradées, une contre offensive qui ne se limite pas au seul cas de la zone aéroportuaire. « On nous réprime parce qu’on a demandé 300 euros d’augmentations de salaires et des conditions de travail dignes. Et ça, ils le font partout, je pense à mon camarade Christian Porta de Nehauser qui est en train de se faire réprimer par sa direction parce qu’il se bat aussi pour 300 euros d’augmentation. », explique Nordine au rassemblement.
« Ils nous répriment parce qu’on demande des augmentations de salaires et des conditions de travail dignes. Et ça, ils le font partout, je pense à mon camarade Christian porta de Nehauser réprimé par sa direction. Ils essaient de nous faire taire. Nous face à ça, il faudrait… pic.twitter.com/DfNv9FzDWa
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Un autre travailleur est venu témoigner de la répression qu’il subit pour avoir dénoncé les cas de discriminations racistes, mais aussi plus largement les conditions de travail dégradés des salariés de Transdev. « On m’a licencié parce que je dénonçais des cas de discriminations racistes et parce que je suis militant CGT. On m’a licencié pour m’être trompé de jour dans le planning, c’est uniquement de la répression., précise t’il.
« On m’a licencié parce je dénonçais des cas de discrimination raciste et parce que je suis militant CGT. Et j’estime que je suis un employé exemplaire, on m’a licencié pour m’être trompé de jour dans le planning, c’est clairement de la répression. », militant CGT et travailleur… pic.twitter.com/mLI3YCbrW5
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Les intervenants sont aussi revenu sur le caractère politique de cette répression, qui a pour but de faire taire les travailleurs qui osent relever la tête. « La peur, elle est dans le camp du patronat et elle doit y rester. Cette répression, c’est parce qu’ils ont peur des travailleurs. À l’approche des JO, ils sont en train d’intensifier cette répression afin de nous faire marcher au pas pour ne pas qu’on perturbe les jeux., explique ainsi Nicolas Pereira.
Alors que les cas de répression se multiplient à travers le pays, l’ensemble des directions syndicales doivent se positionner pour dénoncer la répression syndicale et s’atteler urgemment à organiser la riposte. Comme l’explique Nicolas, pour faire reculer le patronat : « ça passera par l’unité des travailleurs et des travailleuses, les patrons savent s’unir à nous de montrer qu’on a aussi cette force ! »
