La SNCF se dit prête à débourser entre 1,3 à 1,5 milliard d’euros pour mettre la main sur l’opérateur de transport américain, Pilot Freight Services dont la principale activité dans le transport routier réalise plus de 800 millions de dollars de chiffre d’affaire.

L’annonce, votée au Conseil d’Administration de l’entreprise fin janvier, est symbolique de la politique de rentabilité et de greenwashing du groupe.

En novembre, Jean-Pierre Farandou, président de la SNCF, déclarait au Figaro : «  Notre logisticien Geodis [filiale de transport routier de la SNCF, ndlr] fait partie des gagnants de la crise  ».

Déclaration qui a le mérite d’être clair, bien qu’indécente puisque l’entreprise public prévoit de supprimer des milliers d’emplois sous-prétexte de devoir faire des économies, alors qu’elle admet avoir profité de la crise et réalisé plus de 300 millions d’euros de bénéfices en 2020.

Mais qui est surtout contradictoire avec les grands discours de ce même Farandou qui se redonne une image écolo en prétendant vouloir développer le fret ferroviaire, effectivement plus de 4 fois moins polluant que le transport routier pour un même tonnage, mais pour lequel pas un centime n’a été investi depuis des décennies.

Les dirigeants de la SNCF et les gouvernements successifs sont incapables de défendre une politique écologique de développement du Fret, ils sont guidés uniquement par la soif des profits, loin du service public et des impératifs écologiques !

C’est pour cela que depuis des années, cheminots, syndicats et associations d’usagers dénoncent cette situation : moins de trains, moins de guichets, dégradation des conditions de travail...

La casse du ferroviaire et la privatisation sont en marche ! Pour contrer ces politiques de casse du service public, la réponse doit venir des travailleurs des transports et des usagers. Il faut qu’on se coordonne, à l’image de ce qu’on avait commencé à faire pendant la grève des conducteurs de bus Transdev !

Il n’y a pas d’homme providentiel qu’il suffirait de mettre au pouvoir pour régler ça. Il faut lutter pour l’expropriation des entreprises des transports, pour une entreprise unique sous contrôle des travailleurs et usagers au service d’une véritable transition écologique !

C’est ce qu’on défend avec le programme d’Anasse Kazib, candidat cheminot en cette présidentielle. C’est pour cela qu’il doit pouvoir se présenter et s’exprimer pour défendre nos intérêts, à nous, travailleurs des transports et usagers !

Participer à la campagne pour nous aider à récolter les 500 signatures pour Anasse Kazib