Capture d’écran d’une vidéo de @TaoualitAmar
Appelée sur les réseaux sociaux depuis plusieurs jours pour la rentrée des Gilets Jaunes, la manifestation qui s’est tenue ce samedi contre l’inflation a subi une importante répression policière. Dès 7 heures du matin, les forces de police sont intervenues à plusieurs reprises dans divers secteurs de la capitale, place de l’Étoile, place de la République et au Trocadéro, et ont procédé tout le long de la journée a de nombreuses interpellations. Au total, 103 personnes ont été interpellées, dont 93 pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou dégradations ». Une répression avant tout préventive donc, pour empêcher la tenue des manifestations.
Sur place les forces de répression ont démontré leur brutalité, réalisant plusieurs arrestations violentes, notamment visibles dans cette vidéo du journaliste Amar Taoualit, dans laquelle les Brav-M, plaquent au sol un manifestant, avant d’empêcher ses camarades de filmer l’interpellation.
Intervention de la BRAV-M quiinterpelle un manifestant à la rentrée des #GiletsJaunes. pic.twitter.com/dr59WNZBUl —Amar Taoualit (@TaoualitAmar) September10, 2022
Peu après, les policiers membres de cette brigade motorisée connue pour son passif violent lors des manifestations se sont permis de filmer les visages de manifestants en cours de verbalisation, au cours d’une scène particulièrement choquante.
Un policier de la #BRAV-Mfilme le visage des manifestants encerclés avec un téléphone portable à #Paris. #GiletsJaunespic.twitter.com/WQKy63gi3d —Amar Taoualit (@TaoualitAmar) September10, 2022
Une telle brutalité face à des manifestants en effectif réduit illustre la détermination de la préfecture à maintenir la répression contre les gilets jaunes et à museler tout mouvement revendicatif, dans un contexte d’inflation galopante qui fait peser la crise sur les travailleurs et les classes populaires.
Aussi, les 103 interpellations de gilets jaunes ce samedi constituent le premier fait d’armes du nouveau préfet de Paris Laurent Nuñez. Après le départ de Didier Lallement, figure de la répression des Gilets Jaunes, comme préfet de Gironde puis de Paris,son successeur nous montre que rien n’a changé avec son arrivée. Rien d’étonnant venant de l’ancien secrétaire d’État à la sécurité intérieure, véritable bras droit de Christophe Castaner lors du mouvement des Gilets Jaunes, artisan de la « nouvelle doctrine de maintien de l’ordre »mise en place en réponse au mouvement des ronds-points, et permettant la répression ultra-violente constatée depuis.