En début d’après-midi, ce mardi, près de 200 travailleurs en grève de la SNCF, de la RATP, de Géodis, de Laposte, de la FNAC, de Monoprix ou encore de l’éducation nationale se retrouvent devant la gare Saint-Lazare à Paris. « Ce rassemblement avait été appelé lors du dernier rassemblement Interpro à Saint Lazare, vendredi dernier. C’était l’occasion de faire un point par rapport au mouvement et de poser l’urgence à durcir du conflit » explique Yacine Jioua, conducteur de bus à la RATP et militant CGT.

Les prises de parole s’enchainent. A l’issue du rassemblement, les grévistes décident de partir en manifestation sauvage et de se rendre devant le siège de Renaissance. « On a posé des ordures devant le siège de Renaissance près de la Gare Saint Lazare. On a voulu interpeller Macron et lui dire que personne ne veut de sa réforme. Depuis le début du mouvement, le gouvernement et leurs députés, veulent faire comme s’il n’y avait pas un mouvement social historique, donc on est allés les chercher chez eux » résume le syndicaliste.

« Très rapidement la police a cherché à nous bloquer le passage. Ils ont fait barrage devant le siège de Renaissance. Ils ont matraqué et nassé les grévistes. Comme depuis le début du mouvement, chaque fois qu’il y a une dynamique au durcissement, les chiens de garde de Macron viennent tenter de tuer dans l’œuf la mobilisation » raconte Yacine. « On est ensuite allés à l’intérieur de la gare pour nous adresser aux usagers » conclue-t-il.

Actions coup de poing, coordination, durcissement du conflit et grève reconductible : voilà en tous cas la voie à suivre. Alors que l’intersyndicale se satisfait toujours d’en appeler à des journées isolées, plus que jamais, il y a urgence.