Alors qu’au mois de mai l’enseigne La Halle avait été placée en redressement judiciaire, les salarié-e-s s’était mis en grève le 20 juin pour lutter contre les licenciements et les baisses de salaires. Le 8 juillet, le tribunal de commerce s’est prononcé pour la reprise de 366 des 830 magasins de La Halle par Beaumanoir (propriétaire de Bonobo, Cache-Cache, Morgan…). A la suite de ces annonces on apprenait que 2 200 sur 5 500 postes allaient être supprimés.

Dans l’Indre, le dépôt logistique d’Issoudun n’est pas repris, laissant ainsi 287 personnes au chômage. Interrogé par BFM TV, un membre de l’intersyndicale du dépôt dénonce une « mise à mort ». Il explique : ça a été très « brutal », « du jour au lendemain on nous annonce qu’on n’a plus la possibilité de rentrer dans le dépôt et qu’on doit rester chez nous et attendre notre lettre de licenciement ».

Pour dénoncer ces licenciements massifs, les salarié-e-s ont mis en place un cimetière avec 287 tombes symbolisant « la mort des employés de La Halle », d’après Prisca Philipon, travailleuse depuis 30 ans dans ce dépôt. Elle regrette que « du jour au lendemain on n’a plus de boulot », car en effet les entreprises licencient sans remords des milliers de salarié-e-s dans tous les secteurs, alors que ces travailleurs et travailleuses ont travaillé pendant la crise sanitaire, mettant leur santé en danger.

C’est pourquoi il est urgent aujourd’hui d’imposer au patronat l’interdiction des licenciements et de toute baisse de salaire. C’est en occupant les lieux de travail que le patronat compte fermer que nous pourrons conserver les emplois, sous le contrôle des travailleurs.