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Deux poids, deux mesures

Flics et justice cléments avec les fachos mais acharnés contre les grévistes de Nanterre

C’est avec une extrême violence que les flics sont intervenus, lundi, contre les étudiants grévistes de Nanterre. 6 ont été placés en garde-à-vue et pourraient être déférés, dans les prochaines heures, devant un juge, ce mardi. Parallèlement, 6 militants d’ultra-droite, de la vingtaine qui a attaqué la fac de Tolbiac, vendredi, seront jugés en audience… en septembre.

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D’un côté, donc, on a des étudiants de Nanterre en lutte contre le Plan étudiants, qui occupent une salle sur leur campus, comme dans plus d’une trentaine d’universités mobilisés qui sont, parfois, complètement occupées. Le président de Nanterre, lui, décide de s’asseoir sur les franchises universitaires et de demander l’intervention des CRS. Peu après 10h, hier, les flics sont donc intervenus, balançant des lacrymos et matraquant tout ce qui leur passait à portée de bâton. Les forces de répression ont ciblé, en particulier, les militants de la grève, et 6 ont été placés en garde-à-vue. Rien ne justifiait, y compris du point de vue des autorités universitaires, une telle opération. Qu’importe : pour que le message soit clair, on vient d’apprendre que les six camarades, dont un camarade du NPA, Victor, pourraient être déférés dans les prochaines heures.

Parallèlement, la justice et les flics sont bien moins diligents à l’égard des nazillons qui ont voulu faire le coup de poing, vendredi soir, contre la fac de Tolbiac, toujours occupée. Ils ne seront présentés pour être « jugés » en… septembre pour « participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens ». Qu’importe qu’ils aient caillassé les occupants à coups de bouteilles en verre et de projectile, qu’ils aient été armés de battes de baseball et de couteaux (l’un des six sera également jugé pour « port sans motif légitime d’arme de catégorie D »), alors que les étudiants de Nanterre ne faisaient qu’occuper une salle de l’université contre une Loi Vidal, voulue par Macron et Blanquer, et pourtant massivement rejetée par le monde étudiant. Il faut faire un exemple.

Pour exiger que les camarades de Nanterre soient libérés et qu’aucune poursuite à leur encontre ne soient engagés, comme viennent de l’exiger, en AG, près de 700 étudiants et personnels réunis ce matin, un rassemblement est organisé devant le Commissariat de Nanterre, à 12h30, 54 rue du 19 mars 1962, avant le début de la grande manif parisienne contre la politique du gouvernement. Un nouvel appel à rassemblement a été lancé, pour après la manif parisienne, à 16h, au même endroit, pour libérer les camarades !

[Crédits : AP]


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