Le 20 juin dernier, le journal le Canard enchaîné révélait que Françoise Nyssen, à l’époque où elle était directrice de la maison d’éditions Actes Sud, avait fait réaliser des travaux non déclarés au siège de son entreprise à Arles. Le journal révèle également que les pompiers, la préfecture et les services municipaux avaient repéré des manquements aux règles de sécurité. La ministre, par ailleurs diplômée d’urbanisme, plaide la simple « négligence ».

Plus récemment, c’est encore le Canard enchaîné qui publiait d’autres éléments embarrassants pour la ministre. Il semblerait que les locaux parisiens de la maison d’édition aient également été agrandis en 1997 et en 2012, et ce sans autorisation de la mairie ni notification au fisc. Les travaux d’agrandissement des bureaux auraient été réalisés petit à petit, en toute discrétion. Cela lui a permis de réduire d’un tiers l’impôt immobilier pour le siège parisien de la maison d’édition.

Le bâtiment parisien d’Actes Sud est classé aux Monuments historiques. Il aurait donc fallu demander une autorisation également à cette instance pour réaliser des travaux... Un comportement très exemplaire de la part de l’actuelle ministre de la Culture, qui a donc aujourd’hui sous tutelle les administrations des Bâtiments de France et des Monuments historiques !

Après l’affaire Benalla, après les conflits d’intérêts dont est accusé Alexis Kohler, et de nombreuses autres affaires touchant des membres du gouvernement, la pilule de la « République exemplaire » et de son président tout-puissant capable de nous faire avaler n’importe quelle contre-réforme risque d’avoir de plus en plus de mal à passer...