« Pendant 40 ans, il n’y avait eu ni grève ni syndicat dans cette usine, et malgré ça on s’est dit que c’était possible d’y faire quelque chose », témoigne-t-il, après être parvenu à monter une section CGT combative là où la résignation semblait régner parmi les ouvriers. C’est en novembre 2018, sur fond de mouvement des Gilets Jaunes, que la colère explose dans l’usine. Mépris des chefs, conditions de travail déplorables et salaires de misère supportés depuis tant d’années finissent par mobiliser ses collègues, qui n’entendent plus se laisser faire et obtiennent, par l’auto-organisation, des victoires exemplaires. Son témoignage est « une vraie leçon contre le scepticisme ».