Les 33 sites des entreprises des Industries électriques et gazières de Gironde étaient en grève ce jeudi 26 janvier dans le cadre du plan de bataille de 48h puis 72h de grèves et d’actions publié par les raffineurs et rejoint par la Fédération CGT Mines et Énergies.

Les énergéticiens grévistes ont ainsi organisé un blocage de la centrale EDF à Blaye, action interprofessionnelle puisqu’une délégation de dockers les a rejoints.

Dans le même temps, une Assemblée Générale des grévistes était appelée par la CGT Energies 33 sur le site d’Enedis à Eysines. Cette AG a réuni près de 200 grévistes, syndiqués et non-syndiqués, de différentes entreprises électriques et gazières (Enedis, GRDF, EDF, Régaz, Gaz de Bordeaux, Serval, RTE).

L’AG s’est ouverte par des interventions sur la situation et les perspectives de la mobilisation, comme celle de Vanessa, représentante syndicale de la CGT Energies 33.

L’AG a ensuite soumis au vote deux propositions qui ont chacune été votées à l’unanimité. Les grévistes ont d’abord voté la reconduction de leur grève à partir du 31 janvier, et ensuite « la reprise en main de l’outil de travail ». Cette seconde résolution implique le contrôle des travailleurs sur les outils de production, de transport, ou de distribution de l’énergie : concrètement les grévistes ont directement coupé l’électricité sur l’ensemble du site Enedis d’Eysine, mais ils ont également réaffirmé qu’ils pourraient faire des « coupures ciblées » ou mettre en place toute action qui « rétablisse l’électricité pour les personnes en situation de précarité énergétique » à l’image de la CGT Energies 13 qui a réduit les tarifs de l’électricité pour les boulangers.

Enfin, l’Assemblée Générale des énergéticiens a reçu des délégations étudiantes, de l’éducation nationale et de la santé, venues afin de nouer des liens inter-secteurs et interprofessionnels comme le revendique Marie-Laure Charchar dans une intervention durant l’AG.

Les énergéticiens sont déterminés à durcir le mouvement contre la réforme des retraites et préparent les perspectives d’une grève reconductible dès le 31 janvier pour faire plier le gouvernement jusqu’au retrait de sa réforme.