Depuis le 12 septembre, les négociations pour la nouvelle convention d’assurance-chômage en cours avec le gouvernement mettent les intermittents du spectacle dans l’inquiétude. Pour cause : la lettre de cadrage du Medef, le 28 septembre dernier, demande une économie de 15% sur le régime d’assurance chômage des intermittents du spectacle. Cette mesure impacterait fortement les allocations perçues et le nombre d’heures de travail nécessaires pour faire valoir leur droit à ces allocations, et serait un coup de plus porté à des travailleurs déjà précaires. 
Depuis le début des négociations, plusieurs actions coup de de poing et journées de mobilisations ont déjà eu lieu à l’appel national de la CGT Spectacle.

Le 7 novembre, la CGT Spectacle appelait nationalement à des débrayages d’une heure dans les théâtres. Localement, Sud Spectacle a également décliné cet appel à l’Opera. Les équipes techniques de l’Opera Bastille ont répondu présents à cet appel, en durcissant le ton, et ont voté la grève pour le jour même. 

En conséquence, le rideau ne s’est pas levé et le spectacle n’a pas eu lieu. Un symbole fort qui rappelle que sans les travailleurs précaires, la culture ne tourne pas. Mais également un symbole de solidarité de la part des équipes en CDI, qui se sont mis en grève en soutien de leurs collègues intermittents dont les contrats sont plus précaires. 

Parmi les syndicats nationaux représentatifs, alors que la CFDT accepte la lettre de cadrage du Medef, la CGT et FO refusent ces économies sur le dos de travailleurs d’un secteur déjà très précaire. Ils appellent ainsi à une deuxième journée de mobilisation, cette fois-ci par une grève nationale ce jeudi 9 novembre. Un appel auquel se joint localement Sud Spectacle à l’Opera.

L’ensemble de ces actions rappelle une chose : la colère de cinq mois de lutte contre la casse sociale de Macron est loin d’être retombée. Réforme des retraites, inflation, salaires, les travailleurs entendent défendre par la lutte et par la grève leurs conditions de vie.