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Une épine dans le pied

La grève des urgences soutenue par plus de 9 personnes sur 10

La grève des urgences commencée le 18 mars bénéficie d’un soutien massif dans la population mais aussi parmi les personnels de santé.

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Crédits photo : Lilian Cazabet / Actu Toulouse

Depuis le 18 mars, le personnel des urgences est en grève. Cette grève entend lutter contre la dégradation des services publics mais aussi contre les conditions de travail désastreuses dans les services d’urgence. Ce mouvement organisé à la base par les grévistes eux-mêmes dans le collectif inter-urgence se montre radical et massif.

La grève commencée suivant la modalité plus traditionnelle a vite fait monter la pression notamment avec des arrêts maladies massifs du personnel des urgences au début du mois de juin. La seule réponse trouvée par le ministère avait été d’envoyer la police et la gendarmerie chercher les urgentistes chez eux au milieu de la nuit pour les réquisitionner. Loin de casser la mobilisation, cette tentative d’étouffement du mouvement n’a réussi qu’à le faire monter en radicalité, multipliant les manifestations et les actions symboliques comme s’agenouiller à la façon des jeunes de Mantes-la-Jolie ou se déshabiller.

Ce mouvement qui s’inscrit dans une longue durée bénéficie toujours du soutien massif de 92% des sondés comme le révèle un sondage Odoxa. Il faut aussi noter que près de 60% des interrogés ont de plus un soutien complet pour le mouvement. Si on se concentre sur les personnels de santé, le soutien est alors de 96% avec 60% des interrogés qui estiment que leur lieu de travail a été touché par la grève. Les annonces du ministère de la santé qui alternent entre la provocation et les mesures cosmétiques n’endiguent pas la grève alors que 92% des soignants sentent la détérioration de leurs conditions de travail.

Pour Macron, ce mouvement massivement soutenu apparaît comme un nouvel obstacle au bon déroulement de son programme de réformes. En effet, le mouvement des Gilets Jaunes avait déjà mis un coup d’arrêt au gouvernement. Après les élections européennes qui avaient marqué l’aboutissement de ce que l’on serait tenté d’appeler un match nul hégémonique, Macron doit reprendre l’offensive contre le monde du travail dans ce qui a été appelé « l’acte 2 » du quinquennat. Sauf que ce second acte part déjà avec du plomb dans l’aile


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