Le 28 Avril dernier, en plein mouvement contre la loi travail du gouvernement Hollande et à l’appel de l’assemblée interprofessionnelle de Saint Denis, près de 300 personnes sont bloquées pendant plusieurs heures le port de Gennevilliers. Cette action combative et réussie est réprimée par les forces de répression et plusieurs manifestants arrêtés. Les manifestants sont alors nassés pendant une partie de la matinée lorsqu’ils se rendent à la Bourse du Travail de Saint-Denis pour tenir une assemblée générale. Plusieurs centaines de manifestants sont embarqués et amenés au poste, et deux d’entre eux, Nicolas Jounin, enseignant universitaire et militant CGT, ainsi que Nicolas P., cheminot à Austerlitz et militant SUD Rail, sont la cible d’un acharnement policier et sont fortement réprimés et emmenés ensuite en garde à vue. Il est reproché au premier des violences sur agent, et au deuxième le port d’un petit Opinel dans son sac à dos. Un rassemblement de 300 personnes le jour de leur interpellation avait eu lieu pour exiger leur libération et la fin des poursuites pénales.

Convoqués tous deux en procès le 6 Octobre, celui du syndicaliste Sud Rail avait été reporté au 5 décembre. Nicolas Jounin a pour sa part été condamné le 3 Novembre à 6 mois de prison avec sursis pour violence sur agent, peine absolument scandaleuse si on en juge le récit du procès. Tous deux témoignent en outre des violences qu’ils ont reçues de la part des forces de l’ordre, au cours de leur interpellation comme en garde à vue. Nicolas Jounin a notamment reçu un coup à la tête lui ayant fait perdre la mémoire d’une trentaine de minutes.

Les faits dont est accusé Nicolas, cheminot d’Austerlitz sont le refus de donner son ADN pendant sa garde à vue et le port, dans son sac à dos, d’un Opinel. Pour cela la procureur de la République demande une amende de 1000€. Le délibéré aura lieu le 2 Février.

Ces procès scandaleux se trouvent dans la continuité de la politique répressive à l’encontre de tous les manifestants, les travailleurs et les jeunes qui ont osé contester la loi travail et son monde. La mobilisation doit être renforcée pour éviter que ces militants, et tous les autres, ne soient condamnés. La lutte contre la répression doit être celle de tous les travailleurs et des jeunes, afin de montrer au gouvernement et au patronat que nous n’allons pas laisser nos camarades aller en prison !